ADN

 

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ADN (2020) de Maiwenn

Emir, un vieil Algérien, vit désormais dans une maison de retraite. Il a élevé sa petite fille Neige et son arrière-petit-fils Kevin passe beaucoup de temps avec lui.

Mais Émir décède et toute la famille débarque pour l’enterrer. Comme personne ne s’entend, tout le monde se rentre dedans.

Neige, en souvenir de son grand-père, voudrait prendre la nationalité algérienne.

En pleine crise identitaire, elle voudrait connaître ses origines et demande une analyse ADN.

C’est arrivé à tout le monde : vous êtes invité à dîner au sein d’une famille qui n’est pas la vôtre. Très rapidement, vous vous apercevrez que quelque chose ne va pas.

Et puis, avant d’avoir eu le temps de dire ouf, tout le monde s’engueule sans que vous ayez bien compris pourquoi et à partir de ce moment-là, le dîner tourne au cauchemar. Vous avez l’impression d’avoir été pris en otage et de ne pas pouvoir partir.

Devant un film de ce genre, malheureusement, vous restez alors que vous pourriez vous en aller et c’est franchement pénible.

Car c’est totalement autobiographique et on se dit que Maiwenn règle ses comptes, mais qu’est-ce qu’on vient faire là-dedans ?

Ici, tout le monde s’engueule et comme dans les diners de famille en question, tout le monde s’engueule pour rien. Un seul personnage sort du lot en faisant preuve d’une insolence et d’un humour iconoclaste, c’est le personnage de François (que les résumé et dossier de presse présentent comme un ex de Neige, mais ce n’est jamais dit) très bien interprété par Louis Garrel.

Et deux heures d’hystérie au sein d’une famille qui n’est pas le vôtre, même pour un « dernier film avant confinement », c’est très difficile à supporter.

Car ADN est plus nombriliste qu’autobiographique. Il suffit pour s’en convaincre de voir l’affiche du film : Maiwenn, très nette, au milieu d’une foule totalement floutée. Lorsqu’une réalisatrice en arrive à ce degré de narcissisme, il y a de quoi s’alarmer…

… A moins de n’en avoir rigoureusement rien à faire !