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Alegre, ma non tropo (Mi-fugue, mi-raisin) de Fernando Colomo (1994)
Pablo vient d’être plaqué par son compagnon. Pour tout arranger, le même jour, il passe une audition pour être engagé dans un orchestre devant un jury de deux membres dont l’un est son propre père. Juste avant l’audition, il fait la connaissance de Vicente qui joue du cor, comme lui, et dont il tombe amoureux.
Mais Vicente a une petite amie, Salomé, et après que Vicente, furieux d’avoir échoué à l’audition, les a eu quittés, Pablo reste seul avec Salomé.
Ils s’attachent l’un à l’autre et Pablo fait des confidences à Salomé. Elle l’emmène voir un psychiatre qui lui affirme qu’il n’est pas homosexuel. Pablo accepte parfaitement le diagnostic, mais sa mère, séparée de son père depuis douze ans, tient absolument à ce que son fils soit homo. Dans le même temps, le père de Pablo succombe au charme de Salomé qui, de son côté, tombe amoureuse de lui.
Il faut sans doute remonter aux années trente ou quarante et traverser l’Atlantique pour trouver une comédie aussi charmante : on met à part l’homosexualité, sujet tabou dans l’Amérique de ces années-là.
On pense aussi aux comédies italiennes de l’âge d’or. Mais les comédies italiennes pouvaient rapidement tomber dans le scabreux ou le cynique, voire les deux, ce qui n’est jamais le cas ici avec un sujet pourtant « à risques », tout au moins en ce qui concerne le scabreux.
Tout est en finesse, les dialogues sont brillants et l’interprétation parfaite. De plus, l’utilisation de la musique (relativement importante dans l’histoire) est d’une très grande habileté.
L’ensemble donne un film attachant.
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