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Adieu les cons (2020) d’Albert Dupontel
Suze Trapet, coiffeuse depuis des années, se retrouve atteinte d’une forme de cancer (dû au gaz qu’on trouve dans les laques). Il lui reste peu de temps à vivre.
Elle veut retrouver un enfant, à présent adulte, qu’elle a abandonné en accouchant sous X à l’âge de 15 ans.
Mais il semble qu’il ne soit pas possible pour elle, de pouvoir retrouver « son fils ». C’est, du moins, ce que lui dit le fonctionnaire (« Donner, c’est donné, reprendre, c’est volé ») en consultant son dossier. Au même moment et au même endroit, JB, un autre fonctionnaire, en tentant de se suicider, provoque une panique épouvantable et Suze l’aide à s’échapper.
En échange, JB va essayer de retrouver son dossier. Et pour les aider, ils font appel à monsieur Blin, un archiviste aveugle.
Le scénario est invraisemblable ou, tout au moins, Adieu les cons a la vraisemblance des contes de fées, comme tous les films de Dupontel.
Mais ici, le conte de fées se termine mal et c’est la première fois chez lui. Même si les autres films avaient également cette logique de contes de fées, la réalité reprenait tout de même le dessus, mais dans la violence et le désespoir.
A priori, dans l’argument, il eut été difficile de ne pas faire mièvre : la pauvre fille condamnée à très brève échéance veut revoir l’enfant qu’on lui a fait abandonner à la naissance alors qu’elle avait quinze ans. Elle sera aidée par un fonctionnaire dépressif en plein burn-out et un archiviste à la fois allumé et aveugle. S’il y avait eu un personnage de plus, on aurait pu penser au Magicien d’Oz.
Mais Dupontel ne fait pas dans le mièvre et il n’a jamais fait mièvre !
Comme il réussit d’ailleurs à ne jamais être cynique, encore qu’il le soit un petit peu ici ce qui, avec le pessimisme final, soit une nouveauté.
Dans Adieu les cons, il y a les complices habituels : Michel Vuillermoz, Philippe Uchan, Bouli Lanners, Kyan Khojandi, avec une très courte participation de Terry Gilliam et une participation remarquée (et remarquable !) de Jackie Berroyer dans le rôle d’un vieux médecin Alzheimer.
Et puis dans le trio de tête, entre le réalisateur et l’extraordinaire Nicolas Marié, il y a la superbe Virginie Efira qui entre ainsi dans la grande famille des héroïnes « duponteliennes » après Catherine Frot (Le Vilain), Sandrine Kiberlain (Neuf mois ferme), d’Émilie Dequenne et Mélanie Thierry (Au revoir là-haut).
Sans avoir la force de ces trois films, Adieu les cons reste quand même le dessus du panier du cinéma français.
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