Les Gens du Nil

 

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Al Nass Wal Nil (Les Gens du Nil) de Youssef Chahine (1964 – 1972)

Pendant la construction du barrage d’Assouan qui va noyer plusieurs villages, ainsi que le site des temples d’Abou Simbel, les ingénieurs soviétiques et égyptiens se croisent et se lient d’amitié.

Les scénarios-puzzle donnent souvent des chefs d’œuvres. Mais la construction de celui-ci tient plus de la maladresse que de l’innovation.

Chahine avait reçu commande de cette co-production égypto-soviétique pour glorifier le travail des grands frères socialistes. Comme d’habitude, Chahine ne respecta pas le « cahier des charges » et le film fut interdit par l’Egypte et par l’U.R.S.S., ce qui lui valut la notoriété des œuvres censurés.

Il est évident qu’il ne mérite pas cet « excès d’honneur ». On se perd un peu entre les couples des deux nationalités et les amitiés russo-égyptiennes. A l’instar du scénario, l’intérêt du spectateur s’effrite, se pulvérise et finit par disparaître.

La bande son, mélangeant allègrement langue égyptienne, anglaise et russe avec traduction arabe simultanée, n’arrange rien.

Réalisé en 1964, le film, censuré en 1968, a fait l’objet d’une première sortie la même année en France sous le titre Un jour, le Nil. Le titre Les Gens du Nil a été donné à cette version-ci, remaniée et remontée.