Ted (2012) de Seth MacFarlane
John Bennett, petit garçon qui n’a pas d’ami, fait le vœu que l’ours en peluche que ses parents viennent de lui offrir devienne son meilleur ami et qu’il soit vivant. Le vœu se réalise.
22 ans plus tard, John et son ours Ted sont toujours « Potes du tonnerre » (Ils ont tous les deux peur de l’orage). Ted, comme John, est devenu adulte. Ils passent leur temps à fumer de l’herbe et à boire des bières en regardant les programmes télé les plus ringards qu’ils ont élu « cultes ».
Mais John a rencontré Lori et après quatre ans de vie commune, elle ne supporte plus que John reste un gamin à cause de son ours.
Elle lui pose un ultimatum : ce sera elle ou Ted.
24 octobre 2012
Si on n’est pas averti, les cinq premières minutes font peur. D’ailleurs, elles font peur même si on est averti : le petit garçon qui n’a pas d’ami, dont les parents lui offrent un gros ours en peluche qui, à la suite d’un vœu du petit garçon, se retrouve vivant et causant, on a tout de suite l’impression qu’on va se retrouver devant un Himalaya de Chamallows.
Mais fort heureusement et très vite, John et Ted grandissent, vieillissent et… murissent, même si ça ne va pas jusqu’à les faire devenir des « adultes responsables ». Et c’est justement ce qu’il y a de bien !
Ted n’est plus le gentil nounours qui dit : « I Love You » quand on lui appuie sur le ventre, mais il ne devient pas non plus un ours mal léché. Au contraire, il est très sociable (peut-être un peu trop avec la gente féminine !), très drôle et très mal élevé ce qui est toujours réjouissant au cinéma. Les dialogues sont superbes, enfin plus exactement, les dialogues de Ted sont superbes puisque MacFarlane qui double lui-même la peluche s’est, à ce niveau-là, taillé non la part de l’ours, mais bien celle du lion !
Effectivement, le film est un peu une suite de sketches (ce qu’on lui a reproché) et l’interprétation (particulièrement Mark Wahlberg !) ne décolle à aucun moment ; même Mila Kunis, la sublime méchante de Black Swan, ne fait pas des étincelles dans le rôle, il est vrai, très convenu de Lori.
Mais Ted est superbe et on admire au passage le sens de l’autodérision de Sam Jones (l’improbable et assez mauvais Flash Gordon des années 80), de Norah Jones (la chanteuse ne fait qu’une courte apparition, mais elle est grandiose) et de Tom Skeritt. Rien que pour les courtes prestations de ces trois-là, il faut voir le film !
Et le film, quoiqu’en dise certains culs coincés, est une grande réussite, bien supérieure aux potacheries gourdasses pipi-caca des « merdeux » (dans tous les sens du terme) frères Farrelly.
17 août 2013
Rien à ajouter après une deuxième vision si ce n’est que j’avais oublié de mentionner le duo de méchants (passablement tarés) Giovanni Ribisi et Aedin Mincks, le père et le fils kidnappeurs de Ted, bien meilleur que le couple vedette. En fait, ils sont avec Jessica Barth (la caissière blondasse idiote, petite amie de Ted) les plus dignes partenaires de Ted « Mac Farlane » avec les Jones (Sam et Norah, sans aucun lien familiaux) et Tom Skeritt, déjà mentionnés.
Une seconde vision permet aussi d’apprécier un peu plus les dialogues fabuleusement incorrects de Mac Farlane. Je me demande déjà ce que ça donnera à une troisième vision… ou dans Ted 2 dont la sortie est prévue pour avril 2015.
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