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All the King’s Men (Les Fous du roi) de Robert Rossen (1949)
Jack Burden écrit un article sur Willie Stark, un self made man qui poursuit des études de droit et voudrait se lancer dans la politique. Stark est avant tout un honnête homme. Il est battu une première fois, mais il devient avocat. Jack continue à le suivre et il lui fait confiance malgré les mises en garde de son entourage.
Les politiciens « habituels », qui ne peuvent plus être élus, décident d’utiliser Willy comme homme de paille, mais celui-ci ne tarde pas à les lâcher. Il découvre alors qu’il a un réel talent de tribun.
Jack est chassé de son journal. Il est engagé par Stark comme homme de confiance.
Souvent mis en parallèle avec Un homme dans la foule, Les Fous du roi souffre de la comparaison, malgré l’excellente interprétation de Broderick Crawford et des non moins excellents John Ireland et Mercedes McCambridge.
Il souffre surtout d’un scénario bancal avec un abus d’ellipses qui le rendent parfois difficile à suivre et qui est gênant à force de péripéties gratuites et, par voie de conséquences, de réactions invraisemblables des personnages. Et lorsqu’on est gêné, on n’adhère pas.
Parenthèse anecdotique et dramatique : Rossen peut être comparé à Kazan pour ses tristement fameuses dénonciations devant le comité des activités anti-américaines. Et ces deux réalisateurs devaient stigmatiser la démagogie, le populisme et les dangers fascisants que pouvaient représenter les grands tribuns. Rossen réalisa le sien avant McCarthy, ce qui le dédouane d’une certaine manière. Kazan, lui, réalisa le sien (un chef d’œuvre, tout de même) après la chute du sinistre clown, gouverneur du Wisconsin.
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