Terminator : Dark Fate

 

**

Terminator : Dark Fate (2019) de Tim Miller

En 1997, la lutte de Sarah et John Connor a évité la fin du monde, « le jugement dernier » qui aurait dû signifier la fin de l’humanité. Mais les machines ont envoyé un Terminator qui a tué John.

Vingt ans plus tard, Daniella Ramos vit avec son frère et son père à Mexico. Mais un Terminator Rev-9 est envoyé du futur pour la tuer.

Grace arrive, elle aussi, du futur pour protéger Daniella. Grace est une humaine « génétiquement augmentée ».

Les deux femmes sont rejointes par Sarah Connor. Et le trio part pour le Texas vers un « allié » inconnu qui les aide et qui les guide.

Terminator : Dark Fate fait suite à Terminator 2 : le jugement dernier.

Seulement voilà ! En 2003, la Fox décide de mettre en chantier un opus 3, malgré l’abandon du scénariste, producteur, réalisateur et initiateur de la série James Cameron. Ce sera Terminator 3 : le soulèvement des machines de Jonathan Mostow.

Suivront Terminator Renaissance en 2009 de McG et Terminator Genesys en 2015 réalisé par Alan Taylor.

En 2019, James Cameron revient aux commandes comme producteur et donne « sa » version de la suite du Jugement dernier. De ce fait, il introduit une dystopie dans la dystopie.

Dans Le Soulèvement des machines, John Connor, âgé de 22 ans n’était pas devenu le chef de la Résistance puisque, grâce à lui et à sa mère Sarah, le « jugement dernier » n’a pas eu lieu, il n’y a donc pas de guerre machines contre humains, donc pas de Résistance.

Ici, John Connor est mort mais, comme dans « l’autre version », « le jugement dernier » n’a pas eu lieu. Sarah et John Connor ont anéanti Skynet, mais la guerre n’a été que différée car « La Ligue » va remplir la tâche que « Skynet » aurait rempli si « le jugement dernier » avait eu lieu.

Et Daniella Ramos devient la nouvelle « John Connor », ce qui donnera à cette suite son pire handicap de type « l’Histoire bégaie ». Bien entendu, Sarah Connor qui, elle, a survécu dans cette version de l’histoire (contrairement à l’autre) va rejoindre et aider Daniella et Grace, cette « humaine augmentée » envoyée depuis le futur pour sauver la jeune Mexicaine du nouveau Terminator « Rev-9 », venu du futur pour la tuer. Le trio exclusivement féminin va retrouver la source qui les aide dans la clandestinité.

Puisqu’il faut bien comparer, Dark Fate plus classique dans sa facture, jouant sur le suspense d’un vrai « film poursuite », est plus réussi que Le Soulèvement des machines qui nous abreuvent de McGuffins technologiques. De plus, il ressemble plus à une suite des deux premiers, sans doute à cause de James Cameron.

La réplique emblématique « I’ll be back » sera dite par Sarah alors que le Terminator dira, quant à lui, « I’ll not be back ». Et Terminator : Dark Fate s’est pris, comme on dit vulgairement, une tôle : il se pourrait bien donc que, cette fois-ci, « il ne revienne pas » !