lundi 31 mai 2021

Heinrich Himmler – The Decent One

 

Der Anständige (Heinrich Himmler – The Decent One) de Vanessa Lapa (2014)

Le 6 mai 1945, les Américains trouvent la correspondance d’Heinrich Himmler dans sa maison de Gmund.

Durant toutes les années de sa proche collaboration avec Hitler, Himmler se voit comme un bon père de famille et comme un héros germanique.

Pendant ce temps, il est l’un des plus hauts responsables de l’assassinat planifié de plus de 10 millions de personnes civiles.

Bon, d’accord ! Heinrich Himmler était un sinistre personnage (Non, vous êtes sûr !?), qui envoyait des familles entières à la mort alors qu’il envoyait, parallèlement, des lettres gluantes d’une mièvrerie paternelle, maritale ou adultère assez surréalistes.

Et comment fait-on pour vous montrer ça ? C’est tellement simple que tout le monde y avait déjà pensé… !

On lit les lettres du sinistre sire en voix off sur des images (soi-disant) inédites des massacres de masse. Et comme tout le monde a déjà vu ces images « inédites » (il y a belle lurette qu’il n’y a plus d’images inédites des horreurs perpétrées par le régime nazi), on ressert le cadre de ces films de qualité technique souvent médiocre, ce qui a pour effet de les rendre un peu plus floues, sans doute pour accentuer l’effet « images volées », effet assez répugnant vu le contexte.[1]

Au mieux, c’est roublard, au pire c’est ignoble. Mais l’honneur est sauf : c’est raté !



[1] C’est une des raisons pour lesquelles Claude Lanzmann a refusé d’insérer toute image d’archive dans Shoah