mardi 31 août 2021

Sans identité

 

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Unknown (Sans identité) de Jaume Collet-Sedra (2011)

 Martin Harris arrive à Berlin accompagné de sa femme Elisabeth. Il vient pour faire une communication à un congrès de biotechnologie.

En arrivant à l’hôtel, il s’aperçoit qu’il lui manque un attaché-case et, sans prévenir sa femme, il prend un autre taxi pour retourner à l’aéroport.

Mais le taxi, à la suite d’un accident de circulation, fait un plongeon dans un canal et la conductrice a juste le temps de sauver Martin avant de prendre la fuite.

Après un coma de quatre jours, Martin quitte l’hôpital et retourne à l’hôtel. Curieusement, sa femme n’a pas signalé sa disparition et ne le reconnaît pas. Il est chassé de l’hôtel et, sans papier, sans argent et un peu amnésique, il se retrouve sans identité.

Etes-vous sûr que ça ne vous rappelle rien ? Mais si, cherchez bien !

Richard Walker (Martin Harris) est à Paris (Berlin) pour un colloque où il doit intervenir. Sa femme disparaît mystérieusement (il disparaît à la suite d’un accident de voiture) et doit rechercher sa femme (son identité) dans un Paris (Berlin) qu’il ne connaît pas. Il s’aperçoit bientôt qu’il se pourrait bien qu’il y ait un complot et que tout le monde lui mente. La seule personne susceptible de l’aider est une jeune française qui vit d’expédients (une chauffeuse de taxi bosniaque en situation irrégulière).

Eh oui ! Remplacez Liam Neeson par Harrison Ford, Diane Kruger par Emmanuelle Seigner et Berlin par Paris, ajoutez-y le chauffeur de taxi noir, pote de la demoiselle et une scène de poursuite sur le toit atteint par un vasistas qui sert de fenêtre à l’appartement de ladite demoiselle, retrancher 23 ans et vous obtenez Frantic de Roman Polanski qui était très loin d’être le meilleur film de son réalisateur.

Si on met à part que Sans identité est un peu un copier-coller du Polanski, il faut quand même reconnaître que Collet-Sedra (et non pas coller-copier !) a impulsé plus de rythme que son illustre prédécesseur. Le film est vif, les poursuites en voiture assez époustouflantes (Diane Kruger ne flingue pas moins de quatre voitures dont trois taxis).

La résolution (pour le souvenir que j’ai du Polanski) est plus convaincante et beaucoup plus travaillée. D’ailleurs, c’est plutôt du côté de Total Recall qu’il faut la chercher. Si on y ajoute deux ou trois citations hitchcockienne, on pourrait penser qu’il s’agit d’une simple compilation.

Mais c’est fait avec talent, de la recherche, et Diane Kruger est quelques coudées au-dessus d’Emmanuelle Seigner. C’est bien fait et ça nous permet de revoir dans des rôles très courts, mais déterminants, Bruno Ganz (en ex-officier de la Stasi) et Frank Langella (en espion particulièrement redoutable). C’est donc bien fait, bien joué et vif.

Du très bon cinéma de samedi soir.