Conspiracy

 

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Unlocked (Conspiracy) de Michael Apted (2017)

Bob Hunter, directeur de la CIA, fait appel à Alice Racine, une de ses ex-interrogatrices, pour déjouer un attentat terroriste sur Londres.

Alice fait appel à son ancien mentor Eric Lasch qui ne tarde pas à être tué par les terroristes.

Elle va alors faire équipe avec Jack Alcott et s’aperçoit qu’elle est manipulée, car l’agence a été infiltrée par un agent qui semble être au service des terroristes.

D’après la quasi-unanimité de la critique, Alice serait une sorte de Jason Bourne au féminin.

Mon problème, c’est que je n’ai vu aucun film de la saga.

Autre problème, près de quatre mois sont passés depuis que j’ai vu le film de Michael Apted et on ne peut pas dire, malgré ses (nombreuses) qualités qu’il soit à proprement parlé, inoubliable.

Je me souviens, cependant, avoir deviné assez rapidement l’identité du méchant et, par voie de conséquence, une bonne partie du mécanisme « jeu de miroirs complotiste » de l’histoire.

Certains critiques s’offusquent, dans ce genre de film, de faire la part belle au complotisme : or, si vous supprimez le complotisme (et son corollaire psychologique, la paranoïa) du film d’espionnage, vous supprimez du même coup le genre lui-même !

Le complotisme est un des ferments des plus nauséabonds populismes (« On nous cache tout, on nous dit rien ! »).

Mais c’est un ingrédient efficace et, surtout, indispensable au scénariste et autres écrivains.

Que serait John Le Carré sans le complotisme ?

Et puis, c’est toujours un plaisir de revoir John Malkovich et Michael Douglas. Sans être franchement gênant, Orlando Bloom est très loin d’être inoubliable.

Mais, bien sûr, honneur aux dames avec la grande Toni Collette (qu’on voit trop peu, ici) et, plus que tout, la non moins grande Noomi Rapace.

Tout ça fait un film dont on se souvient peu, mais qu’on a pris beaucoup de plaisir à voir.

Dernière petite chose : Conspiracy, ou plutôt Unlocked, entre dans le panthéon très peuplé (et de plus en plus !) des titres français les plus crétins.