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Glengarry Glen Ross (Glengarry) de James Foley (1992)
Mitch & Murray est une société immobilière new-yorkaise qui, comme souvent, « vend du vent » à une clientèle de « pigeons » qui figurent dans leurs fichiers.
Le fichier le plus convoité est le fichier « Glengarry ».
Entre les différents vendeurs, c’est la guerre. La direction de la société envoie Blake, l’un de ses « exécutifs » (dans tous les sens du terme) les plus efficaces, pour « secouer » cette agence et il s’en prend violemment aux vendeurs : le meilleur vendeur aura une Cadillac, le deuxième, des couteaux à viande… les autres seront virés.
La bataille commence.
Oh, bien sûr ! Y’a du beau monde !
Al Pacino, Jack Lemmon, Alec Baldwin, Alan Arkin, Ed Harris, Kevin Spacey, Jonathan Pryce… Et comme certains d’entre eux ne sont pas réputés pour leur sens de la nuance… !
Alec Baldwin n’apparaît que dans la première scène et comme il n’a que celle-ci, il s’en donne à cœur joie et fait presque le numéro qu’il reprendra 25 ans plus tard en travaillant un peu son imitation du grotesque pachyderme détraqué, le non regretté président des États-Unis entre 2016 et 2020. Il faut dire que le personnage qu’il incarne est passablement trumpiste.
C’est d’ailleurs ce que cette nullité entend « dénoncer », le milieu des « requins » des affaires, mais comme tout cela est noyé dans une diarrhée verbale parfaitement écœurante, on ne comprend pas grand-chose, principalement parce qu’on ne cherche pas à comprendre… parce qu’on s’en fout !
D’ordinaire, je suis assez bluffé par ce que fait David Mamet, mais ce succédané de ce que la théâtre américain peut faire de pire est absolument consternant.
Il faut dire que ce nanar n’avait, à priori rien pour me plaire : de minables agents immobiliers (je déteste l’immobilier !) incarnés par d’obscènes cabots (je déteste le cabotinage !) s’agitent dans l’adaptation (par l’auteur lui-même) d’une mauvaise pièce (je déteste le théâtre américain !) : La Mort d’un commis voyageur m’a toujours copieusement emmerdé, mais la pièce de Miller me ferait presque l’effet d’un chef d’œuvre par rapport à cette daube.
Alors, une pièce de théâtre américaine qui traite de l’immobilier et jouée par des cabots, c’est trop pour moi !
Qu’est-ce qui m’a pris d’aller voir ça !?
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