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Assassination Nation (2018) de Sam Levinson
Dans la ville tristement célèbre de Salem, elles sont quatre amies et comme tous leurs contemporains, elles vivent de selfies, de sextos, de réseaux sociaux, etc…
Mais la petite ville se retrouve atteinte de la peste d’aujourd’hui, le piratage des données qui permet de rendre public les vies privées et peuvent provoquer des catastrophes.
A la suite du suicide d’un professeur, une rumeur accuse Lily, une des quatre copines, d’être à l’origine du « hacking ».
La jeune fille est agressée et la ville ne tarde pas à se retrouver à feu et à sang.
Si la ville de Salem n’existait pas, le cinéma l’aurait inventé. Ville fondée au début du 17ème siècle dont le nom vient de la bible (ce serait le premier nom de Jérusalem ; il signifie « Paix » comme le Shalom juif ou le Salam musulman), Salem est surtout célèbre pour le procès en sorcellerie qui a eu lieu au siècle même de sa fondation.
Depuis, Salem est le cadre de tout un tas de films, rarement des chefs d’œuvres comme le film français de Raymond Rouleau qui est tout de même la meilleure adaptation de la pièce d’Henry Miller à propos du procès.
Ici, il ne s’agit ni d’un chef d’œuvre, ni même d’un bon film : c’est mal foutu, bête, mal écrit, très bruyant, très sanglant, très violent et creux comme un tube.
Seul vague intérêt du film : la cinéphilie affichée du réalisateur qui cite Le Plaisir de Max Ophuls avec une caméra qui tourne autour d’une maison sans que la caméra entre jamais dont les occupants sont sauvagement assassinés, un plan des quatre filles qui avancent sur fond de feu comme le célèbre plan des Quatre cavaliers de l’apocalypse de Minnelli et un générique de fin qui fait directement référence à Kusturica et à Bregovic.
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