mardi 17 août 2021

Paranoïa

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Unsane (Paranoïa) de Steven Soderbergh (2018)

Sawyer Valentini est cadre dans une banque où elle est arrivée, il y a peu de temps.

Elle vient de vivre une année difficile, car elle a dû fuir un harcèlement sexuel (et une tentative de viol) et elle est mal remise de ce traumatisme.

Elle va consulter une psychiatre dans un centre, mais après la consultation, elle se retrouve internée. Bien sûr, elle a beau tempêter que c’est une erreur, on la bourre de médicaments et on lui attribue un lit dans le dortoir des malades.

Parmi les infirmiers, Sawyer reconnaît David Strine, son violeur.

Il y a près de trente ans, Soderbergh obtenait une palme d’or avec un film un peu hors norme (à l’époque) Sexe, mensonges et vidéos.

Ce film lui valut une réputation de réalisateur surdoué et exigeant, ce qu’il confirma en 1991 avec Kafka et Traffic en 2000.

La même année, il réalise Erin Brockovich seule contre tous, grand succès populaire ET film de qualité (en tous cas de réputation).

Il va ensuite alterner les succès (la série des Ocean) et les films plus difficiles (comme le remake du Solaris d’Andrei Tarkovski).

J’avais personnellement beaucoup apprécié Contagion, un peu moins Ma vie avec Liberace, biographie très brillante d’un personnage clinquant et plus creux qu’un tube. Je m’étais franchement ennuyé à Logan Lucky, l’année dernière.

Ici, on ne s’ennuie pas : le suspense est même ce qu’il y a le plus réussi.

Mais il faut bien dire que le niveau général atteint facilement, mais sans le dépasser, celui d’un très bon téléfilm.

Bien sûr, on passe un bon tiers du film à se demander s’il y a bien un complot ou si Sawyer est vraiment folle.

Du reste, cette énigme est peut-être résolue un peu trop rapidement et, à partir de ce moment-là, le film ronronne très banalement.

Le casting est bon. Petite curiosité : on retrouve Amy Irving qu’on avait un peu perdue de vue depuis les années 80, bien qu’elle n’ait pas cessé de tourner, tant au cinéma qu’à la télévision.

Comme je l’ai dit, le suspense est assez efficace bien que l’intrigue soit, par moments, franchement capillotractée.

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