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Contagion (2011) de Steven Soderbergh
Beth Emhof a pris le temps de faire une escale à Chicago, alors qu’elle venait de Hong-Kong et rentrait chez elle dans l’Indiana. Elle a une légère toux dont elle n’arrive pas à se débarrasser.
Arrivée chez elle, elle retrouve son mari Mitch et son fils.
Pendant ce temps, dans un bus de Hong-Kong, un passager est pris de convulsions et meurt. Il est filmé par un téléphone portable et le film se retrouve sur internet.
Alan Krumwiede, un blogueur un peu égocentrique, joue les prophètes populistes en faisant courir le bruit d’une pandémie catastrophique que les autorités s’acharnent à vouloir cacher au peuple.
Malheureusement, la pandémie va s’avérer très rapidement terrifiante : quelques morts, puis quelques dizaines de morts vont rapidement se transformer en milliers, puis en millions de morts.
Soderbergh n’est jamais là où on l’attend : avec huit stars (dont une qui ne survit pas aux dix premières minutes de film et une autre qui meurt au bout d’une demi-heure), il réalise un brillant « faux » blockbuster qui réussit à marier sans le moindre problème, le suspense d’un thriller et l’observation clinique (c’est le cas de le dire, en l’occurrence) d’un documentaire.
Une pandémie dramatique qui se propage à la vitesse de l’éclair, l’explication du facteur R zéro (le nombre de personnes qu’un seul malade peut infecter) et toutes les catastrophes « collatérales » : chantage autour du vaccin, brigandage, enlèvement, pillage et émergence de faux prophètes dont les prédictions et la suspicion paranoïaque qu’ils distillent sur Internet vont s’avérer aussi nuisibles que la pandémie elle-même.
Sans pathos, sans mélodrame, sans interprétation outrancière (sauf, peut-être, Jude Law qui en fait un tout petit peu trop dans le rôle du blogueur fou, populiste et paranoïaque ; et puis qu’est-ce que c’est que cette dent moche et ridicule !?). Les autres « stars » Lawrence Fishburn, Matt Damon, Jennifer Ehle, Bryan Canston, Marion Cotillard et, même et surtout, Kate Winslet (c’est elle qui meurt au bout d’une demi-heure) et Gwynneth Paltrow (elle survit moins de dix minutes, mais on la revoit dans les flashes back) sont parfaits comme le reste du casting.
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