lundi 20 juin 2022

La Captive aux yeux clairs

 

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The Big Sky (La Captive aux yeux clairs) d’Howard Hawks (1952)


Jim Deakins rencontre Boone, un jeune aventurier un peu soupe au lait. Ce dernier cherche son oncle Zeb qu’il retrouve en prison après qu’il a eu provoqué une bagarre dans un saloon.

Zeb les fait embaucher avec lui par des trappeurs français qui remontent le Mississipi pour négocier avec les Indiens Pieds-Noirs, réputés hostiles. Pour les amadouer, ils détiennent « Œil de Sarcelle », la fille du chef des Pieds-Noirs.

Mais le voyage sera parsemé d’embûches à cause, notamment, des employés d’une compagnie rivale de celle pour laquelle travaillent les Français.

Une fois de plus, le titre français a dû être choisi par un distributeur qui n’avait pas vu le film : si « Œil de Sarcelle » est l’un des personnages principaux et un élément déterminant du scénario, elle n’est pas le sujet du film. L’autre titre, Les Hommes de l’ouest est suffisamment vague pour ne vouloir rien dire. A priori, on pense que le même reproche pourrait être fait au titre original, mais on s’aperçoit qu’effectivement, les plans généraux, principalement sur le Mississipi qui est LE personnage le plus important du film, font la part belle au ciel.

Baignant dans une ambiance chaleureuse d’amitié virile (western oblige !), le film se caractérise aussi par un humour bon enfant dans les scènes, désormais anthologiques, de l’amputation du doigt de Deakins ou de celle du récit de Zeb, concernant une oreille arrachée qu’il aurait recousue à l’envers. De plus, The Big Sky possède un charme supplémentaire pour nous, Français, avec ces trappeurs dont la plupart parle notre langue avec un accent californien à couper au couteau (normal, pour des trappeurs !).

Et pour ceux, dont je suis, qui n’ont pas un amour immodéré pour les westerns[1], The Big Sky fait partie de ces œuvres trop rares qui nous font nous demander si, au fond, nous n’avons pas tort.



[1] En 24 ans, les choses ont beaucoup changé à ce niveau-là. Sans être un inconditionnel des grands espaces, j’avoue avoir une certaine appétence pour un genre auquel pas mal de cinéastes ont donné ses lettres de noblesse et surtout un réalisateur qui n’était pas Américain mais… Italien.

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