mardi 28 juin 2022

Tous les soleils

 

*

Tous les soleils (2010) de Philippe Claudel

 Alessandro vit à Strasbourg. Il est professeur d’histoire de la musique et de musicologie, spécialisé dans la musique prébaroque napolitaine.

Alessandro est Italien. Il est veuf et vit avec sa fille Irina, âgée de 15 ans, avec qui, donc, les rapports sont difficiles et Luigi, son frère, qui demande l’asile politique à la France puisque l’Italie est aux mains « d’un dictateur érotomane de 70 ans, entièrement refait et possédant l’intégralité des médias du pays ».

Alessandro a aussi des amis et il est lecteur pour des malades en soin palliatif dont Agathe à qui il fait la lecture depuis des mois et avec qui il a lié des rapports d’amitié.

Evidemment, comme c’est un « feel good movie », une partie de la critique s’est déchaînée sur ce film.

De plus, Philippe Claudel « n’a pas la carte » (tous les Philippe n’ont pas la carte) et –horreur ! - il vient de la littérature.

Un chroniqueur, Xavier Leherpeur pour ne pas le nommer, au cours de l’émission Le Masque et la plume est allé jusqu’à reprocher à Philippe Claudel de n’avoir fait citer comme musique religieuse de Vivaldi par son personnage principal que Judith Triomphante et s’esclaffe joyeusement, en jouant les Jean-Louis Bory aux petits pieds : « Eh non, monsieur Claudel, Judith Triomphante, c’est un opéra !... »

Eh non, monsieur Leherpeur, Judith Triomphante est un oratorio classé par les spécialistes, les vrais, comme une œuvre religieuse. Quand on veut épingler la pseudo-fausse culture de quelqu’un, il est souhaitable d’être sûr de ce qu’on dit.

Plus sérieusement, il s’agit d’une comédie très lourdingue, lourdement interprétée par Stefano Accorsi (Alessandro), Lisa Cipriani (Irina) et Neri Marcoré (Luigi). Une surprise au casting : Agathe est interprétée par la grande Anouk Aimée. Clotilde Courau n’est pas convaincante.

Ce que le film a de plus réussi, c’est la musique et particulièrement, Christina Pluhar et son Arpeggione dans son sublime album La Tarentella qui est presque intégralement repris dans le film et nous vaut quelques beaux moments d’émotion au milieu d’un film lavasse.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire