jeudi 9 juin 2022

Tre Piani

 

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Tre Piani (2021) de Nanni Moretti

Dans les faubourgs chics de Rome, un petit immeuble bourgeois et tranquille de trois étages est habité, entre autres, par trois foyers.

Au rez-de-chaussée, il y a Lucio, Sara et leur fille de septe ans Francesca qu’ils confient souvent à leurs voisins très âgés Giovanna et Renato.

Au premier étage, Monica est enceinte presque à terme est en proie à l’angoisse de devenir folle, Comme sa mère et son mari, toujours absent, n’est pas là pour l’aider.

Au deuxième et dernier étage, vit un couple de magistrats Dora et Vittorio.

Un soir, Andrea, leur fils de vingt ans, complètement ivre, rentre en voiture dans l’immeuble défonçant le salon de Lucio et Sara.

Le lendemain, Renato qui est allé se promener avec Francesca disparaît plusieurs heures avec la fillette.

Nanni Moretti plus qu’un « cinéaste politique » est un cinéaste ET un politique.

Ici, il affronte un matériau romanesque dont il ne sait pas quoi faire et il n’en sort pas gagnant. La trame mélodramatique de la matière première le dépasse et finit par le noyer.

En fait, il n’a rien à défendre, comme l’a dit un critique avec lequel je ne suis (presque) jamais d’accord : « Ici les personnages ont très peu d’existence […] le film est assez terne » tandis que les autres critiques soulignaient que « Moretti ne [faisait] plus du Moretti ».

Tout est à la peine et personne ne sait trop où aller.

Et Moretti ne sait plus trop comment finir son film.

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