**
The Father (2020) de Florian Zeller
Anne s’occupe d’Anthony, son père, mais quelquefois, elle change d’apparence et ça trouble beaucoup Anthony.
Et puis, il y a Paul, le mari d’Anne qui, lui aussi, a deux apparences, comme s’il s’agissait de deux hommes différents.
Pourquoi tous ces gens vivent-ils chez Anthony ? A moins que ce ne soit pas chez lui…
Quelques années après le triomphe (hélas ultime) de Robert Hirsch au théâtre, Anthony Hopkins se collette au personnage du Père de « l’incontournable » Florian Zeller qui assure lui-même l’adaptation et la réalisation, en anglais, de sa pièce qu’on nous avait déjà un peu survendu lorsque le regretté Hirsch la jouait à Paris.
Ici aussi, on survend un film et, surtout, un « procédé » qui n’a rien de vraiment « novateur », contrairement aux déclarations péremptoires d’une critique tellement moutonnière qu’on est en droit d’y voir une sorte de lobbying.
De quoi s’agit-il au juste ? D’un vieux monsieur atteint de la maladie d’Alzheimer. Et la « sublime idée » du « Grand Zeller », c’est que c’est à travers les yeux de ce vieil homme que nous voyons tout : le décor change, les personnes ne sont plus les mêmes, certaines scènes se répètent…
Or, on peut trouver ça dans beaucoup d’autres films qui traitent de dérèglements mentaux, de troubles de la mémoire, de visions oniriques ou, plus simplement, de « fantaisies » créatrices, comme dans Providence d’Alain Resnais où c’était quand même plus intelligemment fait !
Pour le reste, la réalisation et la mise en scène du « grand » Zeller ne cassent pas trois pattes à un canard.
Reste, bien sûr, les interprètes ! L’ensemble du casting est une vraie réussite. Olivia Colman (nommée aux oscars) est, comme toujours excellente dans ce qu’il y a de plus dur et de plus ingrat à faire, un rôle de faire-valoir. Quant à Anthony Hopkins, il n’a certes pas volé son oscar.
Mais pour le reste, le film est totalement oubliable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire