Un espion ordinaire

 

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The Courier (Un espion ordinaire) de Dominic Cooke (2020)

Greville Wynne est un représentant de commerce britannique. Nous sommes en 1960, en pleine guerre froide et un représentant de commerce qui voyage beaucoup peut être très précieux au MI6 et à la CIA qui ne vont pas tarder à engager Wynne.

Les deux « agences » le poussent à se rapprocher du colonel soviétique Oleg Penkowski avec qui il se lie d’amitié.

Sa mission est d’obtenir le plus de renseignements possibles sur le développement des missiles soviétiques à Cuba.

Sur fond de guerre froide, voici, une fois de plus, une « histoire basée sur des faits réels » sans rien y ajouter.

Et c’est là le problème !

On a beaucoup opposé les « fantaisies d’espionnage » type James Bond qu’il est de bon ton de mépriser aux « vraies histoire d’espionnage » à la John Le Carré qui attire toutes les bonnes grâces de la critique téléramesque.

Du coup, on oublie un peu vite que les « vraies histoires d’espionnage », c’est juste du « dossier », de la « parlote » et qu’il est très difficile d’en faire un film qui ne soit pas chiant, sauf pour un génie cinématographique du genre John Huston (La Lettre du Kremlin).

Et c’est ce que nous avons ici : un film d’espionnage très plan-plan, verbeux et soporifique. On s’y ennuie beaucoup.

C’est donc la partie la plus éprouvante, celle de la prison soviétique qui, par des images grisailleuses et cauchemardesques et un son très agressif nous sort de notre torpeur. Et c’est peut-être ce qu’il y a de plus réussi avec les scènes qui la précèdent (la tentative de fuite de l’U.R.S.S.).

Benedict Cumberbatch veut tellement « faire sobre » … qu’il ne fait rien du tout.

Merab Ninidze dans le rôle de Penkowsky et Rachel Brosnahan dans le rôle d’Emily Donovan, l’agent de la C.I.A. s’en tirent beaucoup plus honorablement.

Bien entendu et très académiquement, ça se termine par des intertitres explicatifs qui nous racontent ce que sont devenus tous ces gens.