Rouge

 

***

Rouge (2020) de Farid Bentoumi

Slimane est un des pivots de l’usine chimique dont il est également le délégué syndical. Après une « faute professionnelle », Nour, la fille de Slimane, est contrainte de quitter l’hôpital où elle était infirmière.

Elle est engagée dans l’usine où travaille son père pour diriger le service médical.

Lors d’une visite des services sanitaires, Nour rencontre Emma, journaliste d’investigation qui s’inquiète beaucoup de rumeurs faisant état de rejets polluants et de maladies du travail non déclarées.

C’est chez les Américains qu’on trouve en général ce genre de films « militants » et on pense, évidemment, à Dark Water.

On pense aussi à Cayatte (la lourdeur en moins) ou à Boisset, y compris dans les deux cas, dans le scénario qui verse un peu facilement dans le « seul[e] contre tous », puisqu’en dénonçant l’entreprise, elle « trahit » son père, sa sœur et son beau-frère.

Pour une fois, la publicité ne ment pas : « Un thriller écologique haletant ».

De facture très classique, le film mise tout sur ce suspense dont la résolution n’a rien de révolutionnaire et qui, au bout du compte, est assez attendu.

Rouge est donc un film « confortable ».

Quant au titre, il fait directement allusion aux « boues rouges » ou plutôt au scandale des « boues rouges », d’autant plus scandaleux qu’il m’a pris fin qu’il y a cinq ans à la suite d’un compromis qui ne satisfait pas complètement les défenseurs de l’environnement.

Le rejet des « boues rouges » a eu lieu dans le très célèbre Parc National des Calanques. Le film, lui aussi, se situe dans le sud-est de la France.

Comme toujours, dans ce genre de productions, et comme, à bien y regarder dans toutes les productions, une bonne partie de l’attrait du film passe pour le casting. Et ici, il est parfait depuis les tout petits rôles jusqu’au quatre rôles principaux, interprétés par Olivier Gourmet, Céline Sallette et surtout le duo père-fille interprété par Sami Bouajila et Zita Hanrot.