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OSS 117 – Alerte rouge en Afrique noire (2021) de Nicolas Bedos
Après s’être « autolibéré » alors qu’il était otage en Afghanistan, Hubert Bonisseur de la Bath, agent OSS 117, retrouve Paris et son service de renseignement.
Mais nous sommes en 1981 et le monde (du renseignement) a changé particulièrement en France, même si François Mitterrand ne sera élu que dans quelques mois.
OSS 117 est donc remplacé par OSS 1001 (les OSS à trois chiffres sont tous morts ou en retraite) qui doit partir en Afrique de l’Ouest pendant qu’Hubert est muté au service informatique.
Mais lorsque OSS 1001 disparait, on envoie le « vieil agent » sur place.
Je n’ai vu que de courts extraits des deux « aventures précédentes » de celui qui, cinématographiquement parlant et dès les années soixante, était présenté comme un sous-James Bond.
Il faut dire que la série des OSS 117 Hunebelle commence avec OSS 117 se déchaîne réalisé par André Hunebelle en 1963, soit un an après le Docteur No de Terence Young qui sera le scénariste d’Atout cœur à Tokyo en 1966, un an après avoir réalisé le 4ème James Bond Opération Tonnerre.
La série des trois films « Dujardin » (Le Caire, nid d’espion en 2006, Rio ne répond plus en 2009 et ce film-ci) prend ouvertement le parti de la parodie, faisant d’Hubert Bonisseur de la Bath… un con !
Et, il faut bien dire que le personnage est tout particulièrement chargé, en tous cas dans ce troisième opus (je crois qu’il l’est également dans les deux autres, mais je ne saurais le dire).
Du reste, devant ce film, il m’est revenu en mémoire une saillie de James Bond dans Goldfinger où le personnage affirme (et là sans le moindre second degré) que boire du Dom Pérignon tiède, « c’est comme écouter les Beatles sans boules Quies », une belle réplique de vieux con, digne de l’OSS 117 de Jean Dujardin. Et on se souvient également que Ian Fleming, le « papa littéraire » de l’agent 007 détestait son rejeton.
Ici, OSS 117 est juste présenté comme un con intégral, mais qui devient très rapidement (et pour des raisons scénaristiques) un informaticien hors pair (ce qui s’avèrera nécessaire plus tard dans le film).
Dans un pastiche, on ne s’encombre pas de finasseries, certes, mais on peut reprocher à Nicolas Bedos d’avoir à tous points de vue « chargé la barque » : par exemple, l’admiration de l’agent OSS 1001 pour son aîné est aussi excessive au début du film que le sera son mépris un peu plus tard.
Mais encore une fois, dans ce genre de comédies, on ne s’encombre pas de nuances sur la psychologie des personnages.
Et cette comédie nous fait passer un excellent moment.
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