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The Beast with Five Fingers (La Bête à cinq doigts)
(1946) de Robert Florey
Francis Ingram fut un grand pianiste, mais à la suite d’une attaque, il se retrouve paralysé du côté droit. Il vit dans un petit village retiré en Italie, entouré uniquement de son infirmière Julia, de son ami Conrad (auteur pour lui de réduction pour la main gauche des œuvres de Bach) et de son secrétaire Hilary Cummings.
Lorsqu’Ingram meurt, il laisse tous ses bien à Julia dont il était amoureux. Mais ce qui reste de la famille d’Ingram, son beau-frère et son neveu, conteste ce testament et compte l’attaquer avec l’aide du notaire Duprex.
Le cadavre de Duprex est retrouvé, étranglé par la main d’Ingram. Le commissaire Ovidio fait déterrer le cadavre d’Ingram dont la main a été tranchée.
Cinéaste méconnu et historien du cinéma oublié, Robert Florey est né en France et a émigré aux Etats-Unis à l’âge de 21 ans. Il a 47 ans lorsqu’il réalise cette Bête à cinq doigts. Parmi les principaux interprètes, il y a l’Allemand Peter Lorre, inquiétant et étrangement mesuré dans un rôle d’hystérique et le Français Victor Francen, au jeu emphatique, déclamatoire et franchement poussiéreux.
Cette histoire de machination qui se retourne contre son instigateur n’est pas désagréable, mais manque un peu de rythme. Comme souvent dans les films fantastiques, la résolution de l’énigme est assez décevante.
Réalisateur de Double assassinat dans la rue Morgue, adaptation d'un conte extrait des Histoires extraordinaires d’Edgar Poe également assez pâlichon dans sa résolution, Robert Florey soigne particulièrement l’atmosphère tant qu’on reste dans l’inexplicable. Mais l’épilogue est expédiée à la va-vite et l’explication reste vague : si on nous explique d’où vient la « musique fantôme », on ne nous dit rien de la main, cette « bête à cinq doigts » qui est, tout de même, l’héroïne éponyme de cette série B, par ailleurs assez soignée.
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