Before I Go To Sleep (Avant d’aller dormir) de Rowan Joffé (2014)
Tous les matins, Christine se réveille et s’extrait du lit où dort un homme qui est, pour elle, un inconnu.
Cet inconnu, c’est son mari Ben qui lui explique tous les matins qu’il est son mari, qu’elle a eu un accident de voiture qui a causé chez elle une étrange forme d’amnésie sa mémoire s’efface toutes les nuits et au matin, elle n’a plus le moindre souvenir.
Peu après le départ de Ben, elle reçoit, comme tous les matins semble-t-il, un coup de téléphone du docteur Nash qui lui explique qu’il est son neuropsychiatre et qu’elle a rangé un caméscope qu’elle doit consulter, car tous les jours, elle se délivre un message qui lui sert de mémoire.
Puis le docteur Nash vient la chercher. Pendant la thérapie, le docteur explique à sa patiente qu’elle n’a pas été victime d’un accident de la route, mais victime d’un viol avec violence et que c’est le terrible traumatisme que cette agression a causé qui est à l’origine de son amnésie très particulière.
De très loin, on pense un peu à Un jour sans fin.
Tous les matins, Christine se réveille la première, puis voit le grand panneau sur lequel Ben a collé les photos de leur vie commune. Puis, le même Ben se réveille et explique à Christine qui elle est.
Peu importe la totale invraisemblance d’un scénario ni fait, ni à faire : pour extraire une personne, même totalement amnésique de son milieu et de ses proches (oui, je sais, c’est un « spoiler », mais ce n’est pas un film à voir, de toutes façons !), il faut que les proches en question soient également amnésiques ou qu’ils croient la personne décédée.
Mais le problème de la vraisemblance n’est pas le plus gros défaut du film. C’est un thriller extrêmement lent qui a tendance à vous rendre amnésique : lorsqu’un coup de théâtre intervient, on ne sait même plus pourquoi c’est un coup de théâtre !
Alors on se prend à rêver à quelque chose d’inattendu, d’un dénouement étonnant : pas du tout ! Tout cela vous est servi réchauffé et déjà deviné, en somme, prédigéré.
Nicole Kidman pleure beaucoup, Colin Firth passe du statut de morne godiche à celui de sadique sous tranquillisant : cet acteur britannique fait partie pour moi de cette catégorie que je ne supporte pas, ceux qui ont toujours l’air navré d’avoir « fait dans leur culotte ». Seul Mark Strong ne s’en sort pas trop mal.
Le film s’achève sur une scène d’une mièvrerie à côté de laquelle l’histoire d’un écureuil chez Disney vous ferait l’effet d’une nouvelle adaptation des 120 journées de Sodome.
Après s’être ennuyé pendant 80 minutes, l’épilogue vous donne envie de vomir.
De très loin, effectivement, ça peut faire penser à Un jour sans fin, mais alors, vraiment... de très très très loin !!!
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