mercredi 2 mars 2022

The Two Faces of January

 

The Two Faces of January (2014) d’Hossein Amini

Comme beaucoup de touristes américains, Chester et Colette McFarland, qui sont en train de visiter l’Acropole, se font aborder par un guide « merveilleux » qui « connaît très bien le pays » et réussira à éloigner d’eux tous ces « pseudo-guides escrocs » (sauf lui, bien sûr !).

Le « guide » en question est américain et se nomme Rydell. En fait, même s’il s’agit bel et bien d’un escroc, il tombe très rapidement sous le charme de Colette McFarland.

Il est également subjugué par la personnalité et la fortune de Chester McFarland.

Mais le couple parfait a bien des choses à cacher, notamment sur un passé encombrant qui va resurgir en la personne d’un détective privé que Chester tue par accident.

La marque de fabrique de Patricia Highsmith, c’est le venin. Et, en général, ceux qui l’ont adapté au cinéma s’en sont plutôt bien tirés.

 Dans des genres aussi disparates que ceux d’Hitchcock (L’Inconnu du Nord-Express), de René Clément (Plein soleil), de Claude Miller (Dites-lui que je l’aime), de Claude Chabrol (Le Cri du hibou), de Michel Deville (Eaux profondes) et de bien d’autres, il y a toujours la patte Patricia Highsmith.

En fait de venin, on est ici en pleine camomille, du Patricia Highsmith « Canada Dry » : ça a un vague arrière-goût Patricia Highsmith et ça ressemble à du Patricia Highsmith, mais le moins qu’on puisse dire, c’est que ce n’est pas du Patricia Highsmith, bien que le scénario soit une (pâle) adaptation de son roman. L’argument de base est absolument du Highsmith : un couple complice fait entrer un jeune homme dans son jeu. Le jeune homme est un manipulateur, mais il devient très vite un manipulateur manipulé entre les mains du couple prédateurs.

Malheureusement, si le couple formé par Viggo Mortensen et Kirsten Dunst est parfait, le jeune homme « dangereux » est très mal interprété par l’inexpressif Oscar Isaac qui est ici à peine plus convaincant qu’il ne l’était en Oreste dans le très sous-estimé (en France, tout au moins) Agora de Alejandro Amenabar.

Ce pauvre garçon est un peu à l’image du film : inexpressif et mou du genou.

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