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Une vie démente (2020) de Raphaël Balboni et Ann Sirot
Alex et Noémie veulent avoir un enfant. Suzanne, la mère d’Alex, leur fait cadeau d’un lit, très coûteux.
Et le couple ne tarde pas à s’apercevoir qu’elle fait de plus en plus de dépenses inconsidérées et son fils ne peut rien empêcher.
En fait, Suzanne est atteinte de démence dégénérative.
Que faire des personnes démentes lorsqu’on ne veut pas « s’en débarrasser » ?
C’est devenu un lieu commun de dire que la population d’Europe occidentale vieillit et la démence atteint plus souvent les personnes âgées.
Et ce sont, bien sûr, les « héritiers » qui doivent suppléer aux inévitables « manques ».
Ici, c’est le fils unique de Suzanne qui doit non seulement s’occuper de sa mère, mais surtout l’empêcher de faire n’importe quoi et réparer les bévues qu’il n’a pas pu empêcher précisément.
Du coup, très égoïstement, le fils nous paraît très exaspérant, mais bien sûr, on ne peut s’empêcher d’être en empathie avec lui.
Quant au personnage de Noémie, il est admirable de patience et d’abnégation, mais elle finit par craquer.
Pour se distraire de cette « oppression », le film est truffé de « caméos surréalistes » qui permettent aux spectateurs d’échapper à l’angoisse du sujet en nous plongeant dans une sorte de poésie en jouant sur les couleurs fantaisistes des décors et des costumes.
Le casting est impeccable dominé par Joe Deseure dans le rôle de Suzanne.
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