*
They Won’t Forget (La Ville gronde) de Mervin LeRoy (1937)
Dans une petite ville du Sud des Etats-Unis, tout le monde s’apprête à fêter le « Memorial Day ». Le jeune professeur Robert Hale est donc contraint de congédier ses élèves dont la jolie Mary Clay qui est amoureuse de lui.
Après avoir bu un Milk-Shake avec une amie, elle retourne à l’école prendre son sac. Quelques heures plus tard, Mary Clay est retrouvée morte par le gardien de l’école qui est d’abord accusé.
Dénoncer le racisme, la xénophobie et la bêtise, bien ! Montrer du doigt la démagogie, l’ambition politique et la connerie « populassière », très bien !
Mais devait-on, pour cela, avoir recours à un scénario outré, aux pires moyens de « propagande cinématographique » dont on ne trouve d’exemple que dans les heures les plus noires du cinéma allemand, soviétique ou… américain.
Ici, on a tout : tarés du Sud, prêts à lyncher n’importe qui pourvu qu’il soit « nègre » (sic) ou étranger (du Nord), journaliste hystérique, procureur aux ambitions politiciennes clairement affichées (jamais Claude Rains n’a été aussi mauvais), « pov’nègre » (ressic) un peu simple d’esprit (normal, non ?). Du coup, plus rien n’est vraisemblable jusqu’au procureur qui bafoue la loi de façon outrée (quand on connaît les habitudes procédurières des Américains, ça pourrait faire sourire).
Bref, même si le film est basé sur une histoire vraie (le lynchage eut bien lieu !), on en veut à Mervin LeRoy, le cinéaste inspiré de Je suis un évadé d’avoir réalisé cette chose nauséabonde, surtout un an après le grand Fury de Fritz Lang sur le même sujet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire