Soyez sympas, rembobinez

 

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Be Kind, Rewind (Soyez sympas, rembobinez) de Michel Gondry (2008)

 Monsieur Fletcher tient un vidéoclub dans l’immeuble même où naquit Fats Waller (enfin, ça, c’est monsieur Fletcher qui le dit !). Nous sommes dans les années 80 et les films de vidéoclub sont en VHS.

Monsieur Fletcher doit aller à Chicago pour suivre un séminaire sur Fats Waller et il confie sa boutique à Mike en lui interdisant de laisser entrer Jerry, meilleur ami de Mike et crétin paranoïaque notoire.

Après avoir voulu saboter la centrale électrique du coin, Jerry se retrouve entièrement « magnétisé » et lorsqu’il entre dans le vidéoclub, il efface toutes les cassettes.

Pour éviter la ruine de monsieur Fletcher, Jerry et Mike ne trouvent qu’une solution : retourner tous les films effacés avec les moyens du bord.

Fats Waller est bien mort à l’âge de 39 ans en 1943 d’une double broco-pneumonie dans un train en gare de Kansas City.

Mais il était né à New York et non à Passaic (New Jersey). Il n’y a donc aucune chance pour qu’il soit né à l’étage de ce qui deviendra le vidéoclub de monsieur Fletcher. Voilà pour le folklore !

Michel Gondry a signé ici son film-culte qui a donné naissance au phénomène des films « refaits à la maison » ou « suédés », expression qui vient directement du film dans lequel Jerry fait croire au client que les films qu’il loue sont des versions « suédés » (venant de Suède) des films originaux.

Le terme fait école et, sur Internet, on peut voir tout un tas de films « suédés » qui vont du franchement mauvais au carrément sublime.

Dans le film de Gondry, le meilleur, c’est ce travelling sur les films « en train de se faire » au milieu desquels on retrouve Carrie et 2001, l’odyssée de l’espace.

Naturellement, le vidéoclub serait sauvé de la faillite vu le succès des films, mais c’est un agent du fisc qui fera détruire les cassettes pour non-respect du copyright.

Il est à noter que l’agent du fisc est interprété par Sigourney Weaver, interprète du vrai Ghostbusters qui est le premier film suédé par Jerry et Mike.

Certains gags sont irrésistibles (comme celui de Jerry « électrifié » qui se retrouve collé à tout ce qui est métallique et trouble l’image du film lorsqu’il s’approche trop de la caméra), d’autres sont plus patauds.

Mais globalement, le film est bien agréable.