dimanche 13 mars 2022

La Cage aux folles

 

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La Cage aux folles (1978) d’Edouard Molinaro

Renato et Albin tiennent « La Cage aux folles », une boîte de travestis de Saint-Tropez dont la vedette est Albin sous le pseudonyme de Zaza Napoli.

Laurent, le fils de Renato, est fiancé à la fille de Charrier, député élu du parti de l’ordre moral.

Or, les futurs beaux-parents de Laurent veulent faire la connaissance des futurs beaux-parents de leur fille. La mère « biologique » de Laurent consent à « jouer son rôle » pour la première fois. Mais que faire d’Albin ? On pense d’abord en faire un cousin, mais c’est lui-même qui décide de se faire passer pour la mère de Laurent.

Après 1300 représentations au Théâtre du Palais-Royal à Paris, une tournée dans toute la France et une reprise à Paris, le triomphe théâtral de la scène parisienne des années 70 ne pouvait que devenir un film.

Malheureusement, le film est une coproduction franco-italienne et le producteur, Marcello Danon, lui-même italien, est le co-auteur de l’adaptation : aussi transforma-t-il le personnage de Jean Poiret en l’Italien Renato, incarné par Ugo Tognazzi.

Il n’existe aucun enregistrement de la pièce, juste un extrait : le fameux extrait anthologique de la biscotte. Et lorsqu’on voit cet extrait, on regrette que le film ait été réalisé dans les conditions précitées. Restent quelques bons moments, dus exclusivement à Michel Serrault et un peu aussi à Michel Galabru et à Benny Luke qui interprète Jakob, « la bonne ».

Ugo Tognazzi joue sans enthousiasme les « folles lasses » et le jeune Remi Laurent, trop tôt disparu mais qui ne fut jamais très bon comédien, joue les utilités, sitôt vu, sitôt oublié.

Edouard Molinaro, réalisateur mésestimé de cette époque, sauve la mise (comme souvent) et réussit à ne pas rendre la soupe trop indigeste, ni cette « cage » trop étouffante.

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