Braddock America (2013) de Jean-Loïc Portron et Gabrielle Kessler
La petite ville de Braddock, en Pennsylvanie, près de Pittsburgh fut un bastion de la sidérurgie états-unienne.
Mais depuis les années 80, la désindustrialisation l’a transformée en ville fantôme.
Quelques habitants, d’anciens ouvriers souvent, ont décidé de rester où il n’y a plus rien que des maisons en lambeaux que la municipalité n’a même pas les moyens de faire raser.
A l’instar du Cleveland de Jean-Stéphane Bron, la ville de Braddock que nous voyons ici est une ville fantôme où les anciennes coquettes maisons des ouvriers sidérurgistes sont réduites à l’état de masures délabrées dans une ville trop pauvre pour avoir les moyens de raser tous ces squattes potentiels.
Il y a dans les images pas mal de points communs entre les deux films. Mais la comparaison s’arrête aux images.
Une fois de plus, on ne fait pas de bon cinéma avec de bons sentiments. Le film de Jean-Loïc Portron et Gabrielle Kessler est foutraque et mal fichu.
Du coup, on nous montre les larmes de ces gens à qui on a tout pris, sentiment certes louable, mais qui masque mal la vacuité du propos pour un pauvre spectateur devant qui on fait défiler des dizaines de témoins dont on ne nous dit jamais l’identité ou la qualité qui en fait précisément un témoin.
Sur un sujet court à la télévision, ça peut passer. Sur un long métrage projeté dans une salle, c’est beaucoup plus gênant.
Un film certes généreux, mais dont on est en droit de se demander s’il n’est pas un peu roublard.
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