vendredi 9 décembre 2022

Boys Like Us

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Boys Like Us (2014) de Patric Chiha

 Juste avant de partir en vacances au Portugal avec son compagnon, Rudolf est plaqué par ce dernier.

D’un seul coup, il décide de quitter Paris, son boulot et son appartement et de rentrer dans son Autriche natale.

Ses deux meilleurs amis, Gabriel et Nicolas ne veulent pas le laisser seul et ils décident de partir avec lui pour l’aider à s’installer.

« On fait un peu homocliché, non ? » s’inquiète Gabriel au milieu du film. « Oh, que oui, mon bonhomme !» a-t-on envie de lui répondre.

Car le film n’est que ça : du cinéma tapiole qui clichetonne. On se moque « gentiment » de la pauvre folle désespérée (Gabriel) qui téléphone à son analyste parce qu’elle a cru apercevoir l’amour de sa vie qui l’a plaqué il y a quelques années. On s’agace devant la lourdeur du dragueur de service (Nicolas), même dans une scène qui se trouve être la moins mauvaise du film (la drague d’un jeune Autrichien qui, visiblement, s’angoisse devant ses propres désirs homosexuels).

Et puis, à grands coups de 5ème symphonie de Mahler, on se paie deux séquences inutiles à lourdes envolées lyriques. Petite curiosité : on entend le troisième mouvement de ladite symphonie, alors que le jeune homme dragué lit Der Tod in Venedig de Thomas Mann dont l’adaptation cinématographique est plus lié au quatrième mouvement (le fameux adagietto) de la même. Bonjour la référence de tapiole culturée avec (lourde) allusion à Visconti.

Si on ajoute à ça trois comédiens assez mauvais, on obtient un chamalow cinématographique rose layette à oublier dans les plus brefs délais, sous peine de coma diabétique assez dégueulasse.

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