The Texas Chainsaw Massacre (Massacre à la tronçonneuse)
de Tobe Hopper (1974)
Sally et Franklin Hardesty traverse le Texas en minibus, accompagnés de leurs amis Kirk, Pam et Jerry. Les cinq amis se rendent dans une maison abandonnée qui est la propriété du père de Sally et Franklin. Franklin est paraplégique.
A proximité d’un abattoir, ils prennent en stop un local qui semble être une sorte de déséquilibré sadique. Ils parviennent à s’en débarrasser.
Proche de la panne d’essence, ils arrivent dans une station-service qui n’a plus d’essence. Mais le propriétaire leur propose de rester chez lui et de « manger une grillade ».
Ils déclinent l’invitation pour aller directement dans la maison du père des Hardesty.
Pam et Kirk vont se promener et tombe sur une maison qui semble abandonner. Kirk est assommé à mort par un homme masqué qui porte un tablier de boucher et qui, ensuite, le découpe en morceaux avec une tronçonneuse.
Sans doute les plus jeunes de nos contemporains seront-ils plonger dans des abîmes de perplexité lorsqu’on leur expliquera que ce film fut extrêmement célèbre en son temps.
Il faut dire que très peu de gens l’avaient vu puisqu’il fut totalement interdit. A l’époque du non regretté président Giscard d’Estaing, on avait (déjà) besoin de sous. L’idée vint donc de surtaxer les films « à caractère pornographique ou violent » : contrairement à ce qu’on a souvent prétendu, l’idée ne venait pas de Giscard ou de l’un de ses séides puisqu’elle était déjà appliquée aux Etats-Unis et dans quelques pays européens.
Bien sûr, le « classé X » allait de l’interdiction aux mineurs de moins de 16 ans à l’interdiction pure et simple. C’est précisément ce qui arriva à Massacre à la tronçonneuse, premier film « gore » de l’histoire du cinéma.
Quarante ans plus tard, que reste-t-il de ce « film terrifiant » qui, paraît-il, dégageait « un vertige de meurtre gratuit et voluptueux (sic !) où s’exprime […] une volonté de puissance à la fois démente et sadique. »
Contrairement à ce qu’on peut lire sous la plume un tantinet « boy-scout » de collaborateurs téléramesques, il faut beaucoup d’imagination et très peu de discernement pour voir « le chef d’œuvre de Tobe Hopper […] un film politique […] plastiquement splendide, presque expérimental dans l’utilisation de la musique et de la lumière solaire… un grand film, donc. » (Jérémie Couston) ou encore « un film-culte [qui] communique une peur authentique, viscérale et tenace, [un] terrifiant coup de maître » (Aurélien Ferenczi) dans cette petite « bande » (comme on disait il y a presque un siècle) cacateuse, couleur merdaille où le scénario est aussi fin que le grain de sa pellicule 16 mm. Mal foutu, mal joué, gratuitement dégueulasse (on n’a, ni la « gerbe », ni la trouille, donc c’est raté !), on se demande ce qu’ont mangé, bu et/ou fumé les critiques en question pour encenser ce nanar même pas drôle au 25ème degré : monsieur Couston a dû le confondre avec Deliverance de John Boorman et monsieur Ferenczi qui semble considérer que c’est le dernier grand film de Tobe Hopper a sans doute oublier Poltergeist qui, sans crever le plafond, présente par rapport à la sombre merde dont il est question ici l’avantage d’être réalisé « convenablement ».
Je m’arrête là et ne ferai même pas allusion au casting : aucun des comédiens n’a plus survécu au film que son personnage au « massacre ».
Tu m’étonnes, John !
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