mardi 24 mai 2022

Poltergeist

 

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Poltergeist (1982) de Tobe Hooper

La famille Freeling mène la petite vie bien tranquille des petits bourgeois californiens. Monsieur s’endort devant la télé, madame se roule un pétard pour finir sa journée de bonne ménagère et Robbie, le fils cadet, est terrorisé par le grand arbre bizarre devant la maison. Si on ajoute à cela les rapports conflictuels avec les voisins (qui ont la même télévision et la même télécommande d’où conflit de programmes entre les deux maisons) et quelques tragédies (comme la mort du serin de la petite), tout est normal.

Mais depuis quelques temps, Carol Ann, la plus jeune des Freeling, communique avec « quelque chose » qui sort de la télévision lorsque les programmes sont terminés. Puis ce sont les meubles de la cuisine qui commencent à bouger.

Une nuit, Carol Ann est « enlevée » par le « quelque chose » de la télévision et la petite fille tente de communiquer avec sa mère à travers la télévision. Les Freeling font appel à une équipe de parapsychologues.

Il y a une vingtaine d’années, on se gaussait volontiers des délires mystico-fantastiques des Etats-Uniens. Au vu du résultat des récentes élections américaines, on rit moins, même si l’aspect fantastique a disparu.

Nous sommes ici dans une production Spielberg typique de ces années-là. Petite cité pavillonnaire de Californie, famille modèle, trois enfants et un chien, problèmes de voisinage avec le beauf qui habite à côté, monsieur et madame au passé baba (« Rappelle-toi l’époque où tu avais l’esprit ouvert » dit madame à monsieur au moment des premières « manifestations »).

Tout le début est très réussi avec l’enlèvement des deux enfants, la petite fille disparue et l’équipe de psychologues super-dépassés. Les choses se corsent quand interviennent les délires mystiques, les morts qui cherchent le repos, le cimetière indien, le Cerbère parfaitement grotesque et, surtout, toute cette scène grand-guignolesque de la fin, très mauvais sursaut parfaitement incompréhensible au niveau du scénario. Ça fait durer le film vingt minutes de plus et ce sont vingt minutes de trop.

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