Les Bruits de Recife

 

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O Som Ao Redor (Les Bruits de Recife) de Kleber Mendonça Filho (2012)

 Bia ne peut dormir : alors que son mari ronfle à côté d’elle, le chien des voisins n’arrête pas d’aboyer. Elle finit par glisser un somnifère dans une boulette de viande, ce qui s’avère très efficace.

Au matin, João entend sa femme de ménage qui vient, comme tous les jours, accompagnée de ses enfants et le jeune homme a juste le temps de s’éclipser avec la jeune femme avec qui il a passé la nuit.

Le vieux Francisco est le plus gros propriétaire de la rue dont la plupart des bâtiments lui appartiennent. Il y a logé son fils Anco et ses petits-fils João et Dinho. Il est complètement paranoïaque et accueille à bras ouverts Clodoaldo qui propose ses services de gardiennage pour toute la rue.

Voilà donc le film de la « nouvelle nouvelle vague » du cinéma brésilien (encore une !!!).

Une fois de plus, les critiques sont unanimement dithyrambiques pour vanter cette toute petite chose filmée avec beaucoup de talent, c’est vrai, mais écrite avec les pieds.

L’histoire de tous ces gens aurait pu être intéressante, mais le réalisateur-scénariste trouve fascinant de les mettre en scène... et ne sait plus quoi en faire.

Incontestablement, il sait filmer et se servir du son off pour raconter plein de choses. Mais ce n’est ni nouveau, ni original.

On peut trouver sur internet des films « détournés » uniquement après avoir trafiqué la bande-son : on peut ainsi faire de Shining un joli conte pour enfant et de La Mélodie du bonheur un thriller angoissant.

Plus sérieusement et également en Portugais, João Pedro Rodrigues et João Rui Guerra de Mata nous avait offert avec La Dernière fois que j’ai vu Macao en 2012, un exercice de style autrement plus réussi que ce film très fêté, très surestimé et très surfacturé.