mercredi 18 mai 2022

Ne coupez pas !

 

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Kamera o tomeru na ! (カメラを止めるな !) (Ne coupez pas !)

de Uedo Shin’ichiro (2017)

Dans une usine désaffectée, un réalisateur de série Z réalise une toute petite production, un film de zombies assez mauvais.

Les techniciens ne sont pas très bons et les acteurs sont passablement catastrophiques.

Et pour ne rien arranger, d’authentiques zombies commencent à tuer tout le monde. A la fin, il ne reste plus que l’interprète principale féminine debout au milieu d’une pentapole.

En fait, trois semaines auparavant…

J’ai toujours eu un peu de mal à trouver quelque chose d’original aux histoires de morts-vivants.

Bien sûr, il y a « l’original », le film de George Romero La Nuit des morts-vivants et s’il était « original », c’est qu’il était le premier. Malheureusement, ce film n’est plus aujourd’hui que l’aîné d’une (trop) nombreuse famille de rejetons qui, eux, manquent totalement… « d’originalité ».

Et celui-ci, de prime abord, ne fait pas exception ! On sent bien qu’il y a un peu d’humour, mais très lourd et poussif. Et puis, c’est très mauvais, truffé de défauts.

Le titre original signifie « N’arrêtez pas la caméra », très justement (pour une fois !) traduit par Ne coupez pas !

Dès les premières secondes, on se dit qu’on va avoir beaucoup de mal à tenir 96 minutes. Au bout de 10 mn, c’est insupportable !

Mais il faut tenir 40 minutes et… le générique de fin. Oui, un générique qui intervient au milieu du film !

Car c’est à partir de ce moment que les « choses sérieuses » commencent. Enfin, « sérieuses »… il faut voir ! Car c’est à la fois désopilant et, très curieusement, une leçon de cinéma.

Toute cette première et « insupportable » partie, était truffé de ratages et de ce qui semblait être des négligences que la deuxième partie va expliquer.

Il faut dire que les deux films - je parle du film de série Z au tournage duquel nous sommes censés assister et du film qui, précisément, est tourné pour cela – sont réalisés en un plan séquence unique, ce qui explique toutes les approximations qu’un vrai-faux making-of  (comme l’a qualifié un critique) va nous expliquer.

Nous assistons donc à une mise en abîme à trois strates dont deux en un seul plan-séquence.

C’est brillantissime et, naturellement, aucun média d’importance ne s’y est intéressé et ce, bien que les critiques aient été globalement plutôt bonnes. Naturellement, aucune des deux « doctes » revues de cinéma (Posima et Les Cahiers du cinétif) n’a daigné poser ses glorieuses prunelles sur ce « sous-produit ».

Quant aux Trissotins cultureux en général et audiovisuels en particulier, on sait très bien que ces gens-là ne vont que là où on les pose !

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