Berberian Sound Studio (2012) de Peter Strickland
Gilderoy est ingénieur du son. Il a été engagé par le producteur Francesco pour assurer le mixage du dernier film de Santini, petit maître du cinéma ringard d’horreur à l’italienne.
La post-synchro du film a lieu au Berberian Sound Studio, un studio tout aussi ringard que les films qu’il voit passer.
Francesco manie la menace, la flagornerie et l’insulte pour arriver à ses fins que ce soit avec Gilderoy ou avec les pauvres apprentis comédiennes qu’il maltraite avec délectation.
Il paraît que Peter Strickland (c’est du moins ce qu’il dit) a voulu ici rendre hommage à Dario Argento.
D’une certaine manière, c’est un petit peu vrai ! C’est ainsi que j’ai appris que le meurtre sauvage à l’arme blanche est très bien rendu, d’une façon sonore, par l’écrasement non moins sauvage d’une pastèque.
Le problème, c’est qu’à la quarantième pastèque écrasée, on a bien saisi le concept et qu’on en a un peu marre des pastèques écrasées.
D’ailleurs, on a marre de tout ce qui concerne cet immonde brouet.
Et si j’étais Dario Argento, j’irais casser la gueule à monsieur Strickland. En effet, son réalisateur (Antonio Mancino, plutôt bon) « qui pense avec sa bite » comme dit le producteur, est quand même présenté comme un ringard de série Z.
Francesco, le producteur, odieux et malfaisant, est assez bien interprété par Cosimo Fusco. Quant à Toby Jones, avec son éternel air d’avoir fait dans sa culotte (syndrome Joseph Cotten !), il est à gifler.
Globalement et à part lui, la distribution est plutôt bonne. La réalisation est inexistante, tout comme le scenario.
A oublier très vite !
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