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Les Choses humaines (2021) d’Yvan Attal
Alexandre, qui vit aux États-Unis, est de passage à Paris. Ses parents Jean et Claire sont divorcés et Claire vit avec Adam.
C’est chez sa mère qu’Alexandre fait la connaissance de Mila, la fille d’Adam, qu’il emmène à une fête.
Le lendemain matin, alors qu’il se prépare à repartir à New-York, il est interpellé à son domicile par la police : Mila vient de porter plainte contre lui pour viol.
Entre 1950 et 1983, André Cayatte, ex-avocat, a réalisé des « films-thèses » ou, plus exactement, des plaidoiries filmées : Justice est faite (1950), Nous sommes tous des assassins (1952), Avant le déluge (1954), Le Glaive et la balance (1962), Les Risques du métier (1967) et, le plus connu Mourir d’aimer (1970), sans oublier la « double plaidoirie filmée » Françoise ou la vie conjugale/Jean-Marc ou la vie conjugale, un double film dans lequel il plaidait pour les deux membres d’un couple successivement.
C’étaient de bons films (Enfin, pas tous !), bien lourds, bien patauds et qui avaient beaucoup de succès en général.
Yvan Attal n’a pas, il s’en faut de beaucoup, le talent de Cayatte qui était assez impressionnant, malgré les boursouflures. Mais il réussit ici son moins mauvais film.
Evidemment, on passe tout le film à se demander s’il y a eu viol ou pas et comme toujours dans ce genre d’intrigue, on commence par être persuadé de l’innocence d’Alexandre et on en doute de plus en plus jusqu’au plan le plus important, celui du « réduit à poubelles » qui, selon moi, plaide plus pour la culpabilité d’Alexandre que pour son innocence.
Mais à ce point du film (presqu’à la fin), ça n’a, curieusement, plus tellement d’importance bien que l’option « viol » ou « pas viol » nous ait maintenu en haleine jusque-là : c’est franchement moins bien que dans Le Dernier duel de Ridley Scott, mais ce n’est pas mal quand même.
Reste le plus mauvais point du film : le casting !
Benjamin Lavernhe et Judith Chemla sont les deux avocats et ils sont excellents, comme est excellente Réjane Kerdaffrec, la présidente du tribunal.
Malheureusement, en dehors du « personnel de justice », c’est une catastrophe, mise à part, peut-être, Suzanne Jouannet, « la victime » qui tire son épingle du jeu, le reste des comédiens est épouvantable.
Mathieu Kassovitz qui a toujours été mauvais l’est une fois de plus, mais, plus surprenant, Pierre Arditi est presqu’aussi mauvais. Charlotte Gainsbourg est assez calamiteuse également, mais un peu moins que le pire de tous, celui qui interprète son fils et qui EST son fils et celui du réalisateur, Ben Attal.
Alors oui, j’ai dit que c’était le moins mauvais film d’Yvan Attal, mais je n’ai pas dit que c’était le meilleur !
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