jeudi 8 décembre 2022

The Thing

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The Thing (2011) de Matthijs Van Heijningen Jr

 Dans une station polaire norvégienne de l’Antarctique, l’équipe a retrouvé par hasard ce qui ressemble à la trace d’un vaisseau extra-terrestre et ils en ont rapporté une créature congelée dans un bloc de glace.

Ils font appel à deux scientifiques américains pour examiner la créature, mais celle-ci se libère de la glace et commence à décimer l’équipe. Kate Lloyd, la paléontologue américaine, s’aperçoit que « la chose » est protéiforme et peut prendre l’apparence de n’importe lequel des membres de l’équipe.

Le carnage commence.

Et il va durer une heure quarante. Et comme ils ne sont que 16, il va bien falloir « espacer » les massacres.

C’est là que le bât blesse ! Car les scénaristes, assez peu inspirés, ne savent pas quoi montrer entretemps ; et c’est d’un ennui !...

Qui plus est, et comme souvent dans ces films appartenant à une « série », on ne sait trop si on est en présence d’un « préquel » (néologisme barbaro-américain définissant le contraire d’une suite, c'est-à-dire ce qui s’est passé « avant »), d’un « sequel » (suite) ou d’un « remake ».

En fait, on se rend compte dans l’épilogue (le film se termine exactement où commence le film de Carpenter) qu’il s’agit non seulement d’un « prequel » du film de Carpenter, mais bel et bien d’une suite (« sequel ») de la médiocre production de Christian Niby, film terminé par Howard Hawks, ce qui permet de nous servir encore aujourd’hui cette « très modeste » série B comme une œuvre « hawksienne » authentique, ce qu’il n’est pas.

Mais l’idée d’avoir situé le film en 1982 et de le clore sur la poursuite du chien par les deux Norvégiens en hélicoptère reste peut-être la seule bonne idée du film.

Petite parenthèse qui soulignera, une fois de plus, la cuistrerie de certains critiques « professionnels » : Alex Masson (Première) écrit « l’épilogue, décevant et incohérent, ne fait que confirmer l’incapacité du réalisateur à égaler son modèle… » alors que c’est justement là qu’il l’égale en reprenant en guise d’épilogue la séquence d’ouverture dudit modèle que Monsieur Masson, malgré son ton péremptoire, n’a probablement pas vu.

Les effets spéciaux vantés par d’autres critiques n’ont rien de fracassants puisque ce sont, trente ans plus tard, les mêmes que ceux de Carpenter.

Et pour citer un autre critique, Caroline Vié (20 minutes) « malgré un défilement d’effets gore, la créature reste un peu molle des tentacules et l’angoisse fait place à un ennui aussi glacé que la banquise. »

C’est très exactement l’effet que cette production parfaitement oubliable m’a fait.

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