dimanche 4 décembre 2022

La Ligne rouge

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The Thin Red Line (La Ligne rouge) de Terrence Malick (1998)

Un soldat américain a déserté et vit tranquille dans un village mélanésien.

Mais la guerre le rattrape : un croiseur américain débarque et le reprend. Il est réintégré sans problème d’autant que sa compagnie n’aura pas trop d’hommes pour combattre.

Car elle doit attaquer une colline dans l’île de Guadalcanal, une colline au sommet de laquelle les Japonais ont construit un bunker qui semble inexpugnable.

Mais le lieutenant-colonel Storm, une vieille ganache, veut son heure de gloire que lui apportera la prise de cette colline… au prix de la vie de ses hommes.

Indéniablement, La Ligne rouge n’a pas usurpé son statut de grand film de guerre.

Ici, on est « dans » la guerre, on ne la voit pas seulement et lorsque les balles font tomber le soldat qui est devant nous, on a un peu l’impression qu’on l’a échappé belle.

Il est vrai que ces très belles images nous montrent les horreurs de la guerre. Mais à aucun moment, elles ne nous font dire : « Dieu que la guerre est jolie ! ».

Une fois de plus, la dévotion de boy-scout de notre critique hexagonal, béate devant le grand mamamouchi Malick, rend ladite critique absolument incapable de séparer le bon grain de l’ivraie et de gober tout le film, y compris son discours philosophico-américon en voix off qui vient tout de même polluer ce qui aurait pu être un chef d’œuvre.

Seulement voilà : encouragé par les critiques en question, Malick succombe au concept très français « d’auteur », terme issu des délires d’une vague qui n’a plus grand-chose de nouveau. Et ça nous donne des trucs comme « Une méditation, peut-être une prière », « Malick le poète ».

Soyons justes, tous les critiques ne sont pas béats : certains soulignent « la voix off un peu appuyée » ou « la mièvrerie des flashes-back ».

 Néanmoins, par sa beauté formelle et par son prestigieux casting, La Ligne rouge reste un grand film.

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