jeudi 15 décembre 2022

Demain est un autre jour

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There’s Always To Morrow (Demain est un autre jour) de Douglas Sirk (1955)

(Ciné-Classics – 14/04/99)

Clifford Groves, prospère fabricant de jouets, a préparé une superbe soirée d’anniversaire à sa femme Marion. Mais il est accueilli chez lui dans l’indifférence générale : son fils Vinnie sort avec sa « fiancée », sa fille Ellen ne pense qu’à ses problèmes sentimentaux et Frankie, la petite dernière, participe à un concours de danse auquel sa mère va assister, ruinant ainsi tous les efforts de Cliff pour la soirée surprise qu’il comptait offrir à celle-ci.

 

Alors qu’il se retrouve tristement seul chez lui devant un goulasch réchauffé, il a la surprise de voir arriver Norma, une amie qu’il n’avait pas vue depuis vingt ans.

Fred McMurray et Barbara Stanwyck se retrouvent onze ans après avoir incarné l’un des couples les plus merveilleusement sulfureux du cinéma noir hollywoodien dans le grandiose Assurance sur la mort de Wilder.

C’est toujours un couple adultère, mais il n’y a ici plus rien de sulfureux, ni surtout de merveilleux. Il s’agit d’un banal petit mélo bourgeois filmé visiblement sans grande conviction par un Douglas Sirk qui pousse la négligence jusqu’à nous offrir un joli plan (Cliff, désespéré par le départ de Norma, s’approche de la fenêtre en arrière plan alors que son jouet « vedette », Rex le robot, s’avance vers nous) qui eut fait un excellent final, mais qui ne fait que précéder l’épilogue bien pensant de cet apologue dégoulinant de la famille américaine. Les personnages des trois enfants sont écœurants au point de rendre leurs interprètes parfaitement grotesques. Joan Bennett est fadasse à souhait et Fred McMurray n’a jamais été aussi mauvais. Quant à Barbara Stanwyck son immense talent parvient à peine à la sauver du ridicule.

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