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The Brides of Dracula (Les Maîtresses de Dracula) de Terence Fisher (1959)
17 octobre 1999
Marianne Daniel, qui vient de Paris, s’apprête à rejoindre, en qualité d’étudiante-surveillante, la pension de jeunes filles Lang de Badstein en Transylvanie.
Après avoir été abandonnée par son cocher dans le village qui se trouve avant Badstein, Marianne suit la baronne Meinster qui l’invite dans son château.
La baronne avoue à la jeune femme que son fils, « malade », habite le château et que cet être diabolique fait de sa vie un cauchemar.
Dans la nuit, Marianne finit par rencontrer le jeune baron qu’elle trouve attaché à une grosse chaîne. Il réussit à la convaincre que sa mère veut le spolier de ses biens et que la jeune fille doit le délivrer de sa chaîne.
Grande révélation : c’est moins fascinant quand on a 46 ans que quand on en a 10 !
Mais le soin des décors, l’outrance de l’interprétation et le « gothique » ont quelque chose de magique, d’indicible.
L’interprétation est inégale : le meilleur, c’est Peter Cushing dans son éternel numéro de justicier clairvoyant comme Sherlock Holmes ou, comme ici, le fameux Van Helsing. C’est aussi la délicieuse Mona Washbourne (la gouvernante du docteur Higgins de My Fair Lady) ou la méconnue Martita Hunt (l’inquiétante infirmière espionne des Espions de Clouzot).
5 août 2007
La jeune Marianne arrive dans un village de Transylvanie : elle se rend dans un proche pensionnat de jeunes filles où elle vient d’être engagée comme institutrice. Cette halte dans le village est le fait de son cocher qui s’enfuit après qu’un inconnu lui a donné de l’argent. Marianne demande aux aubergistes de l’abriter pour la nuit lorsqu’arrive à l’auberge la baronne Meinster, propriétaire du sinistre château qui surplombe le village. La baronne Meinster invite la jeune femme à passer la nuit au château.
Réveillée au milieu de la nuit par des bruits, Marianne rencontre le jeune baron Meinster que sa mère prétend mort et qu’elle tient prisonnier et enchaîné. Marianne, attendrie et séduite par le jeune homme, libère le baron Meinster.
Deux ans après Le Cauchemar de Dracula et deux ans avant sa suite Dracula, prince des ténèbres, Fisher s’attaque de nouveau pour la Hammer au mythe vampirique, mais sans le comte emblématique du mythe et son interprète de prédilection Christopher Lee. Mais Dracula est dans le titre pour des raisons de publicité, en l’occurrence mensongère. Nous sommes en Transylvanie, mais le vampire du film est le jeune baron Meinster et il n’y est fait aucune allusion à Dracula.
En dehors de cela, le style Fisher y est bien reconnaissable : ambiance nocturne inquiétante (y compris dans les scènes diurnes), technicolor chatoyant et visages inquiétants en opposition à un jeune héros (souvent une héroïne), mais aussi au charme du vampire qui dirige tout.
Les Maîtresses de Dracula a toutes ces qualités, mais souffre également de quelques défauts. Et le plus évident de ces défauts, c’est précisément le choix de la jeune première et du charmant et terrifiant jeune vampire : Yvonne Monlaur est ici la jeune première, nunuche et oie blanche à souhait, mais sans doute un peu trop. Qui plus est, le rôle de gourde qui lui est dévolue dans le scénario n’arrange rien (c’est elle qui libère le vampire enchaîné par sa mère). Quant au sémillant vampire, il est interprété par David Peel à la jeune beauté fadasse et au jeu très approximatif.
Pour ce qui est du scénario, il fourmille d’invraisemblances et, peut-être, de personnages surabondants.
En ce qui concerne l’interprétation, les deux mauvais éléments composant le couple-vedette sont compensés par la présence de Peter Cushing, qui endosse de nouveau la défroque de Van Helsing et celle de Martita Hunt.
Grande dame du théâtre britannique, Martita Hunt, au visage un peu effrayant et à la voix grave et envoutante, s’est imposée dans des films aussi différents que Les Grandes espérances de David Lean, Bonjour tristesse et Bunny Lake a disparu d’Otto Preminger, sans oublier son extraordinaire prestation française dans Les Espions d’Henri-Georges Clouzot.
Les trois défauts (scénario, David Peel et Yvonne Monlaur) sont donc compensés par trois atouts (Fisher, Cushing, Hunt).
Ce sont les atouts qui l’emportent et, sans valoir Dracula, prince des ténèbres, Les Maîtresses de Dracula fait partie des grandes réussites de la série du tandem Fisher-Hammer.
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