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Nightmare Alley (Le Charlatan) d’Edmund Goulding (1947)
Stan Carlisle arrive dans un cirque ambulant où il se fait engager comme homme à tout faire. Il est intéressé par toutes les attractions, mais il est particulièrement fasciné par le Geek, une créature humaine et bestiale, un homme à priori alcoolique et tombé au dernier stade de la déchéance humaine.
Mais Stan est surtout d’une ambition forcenée. Il reprend avec « madame Zeena » le numéro de « divination » qu’elle faisait avec Pete, son mari, qui est toujours avec elle, mais complètement abruti par l’alcool. Stan pousse d’ailleurs Pete à boire de plus en plus.
Après la mort accidentelle de Pete dont Stan est responsable, celui-ci, tout en continuant son numéro avec Zeena, commence à se rapprocher de Molly.
Et c’est avec Molly qu’il va quitter le cirque pour reprendre avec la jeune femme son numéro sous le sobriquet de « Grand Sam » dans des cabarets huppés.
C’est la première adaptation du livre de William Lyndsay, paru en 1946, soit un an avant la sortie de ce film-ci.
Et c’est à l’occasion de la sortie du remake de Guillermo Del Toro sorti, lui, en décembre 2021 aux États-Unis et en janvier 2022 en France, que je l’ai regardé alors que je l’avais depuis très longtemps en VHS.
Cette première version souffre beaucoup de la comparaison avec sa petite sœur ou plus exactement sa petite fille, car elle sent bien ses 75 ans.
Nous sommes bien dans la version très « curetonne » de la morale d’après-guerre et le jeu de Tyrone Power est aussi daté que le reste du film.
Naturellement, le film est doté d’un « happy end », imposé par le producteur Zanuck, qui, bien sûr, n’a pas la force du finale beaucoup plus noir (et par ailleurs, totalement logique) du remake et ce happy end détruit complètement l’histoire.
Décidément, la balance entre Goulding et Del Toro penche définitivement du côté de ce dernier.
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