mercredi 8 février 2023

La Cage dorée

***

La Cage dorée (2012) de Ruben Alves

 Dans le 16ème arrondissement, Maria et José Ribero sont des gardiens d’immeuble « à l’ancienne », c'est-à-dire concierges depuis trente ans.

Et ce sont des concierges « modèles » taillables et corvéables à merci, bricolant gratuitement, toujours présents, bref trop « bonnes pâtes »

Mais le frère de José meurt en laissant une entreprise florissante et une belle maison à son frère au Portugal.

Et la nouvelle sème la panique chez les occupants de l’immeuble qui savent qu’ils n’ont aucune chance de retrouver des « concierges en or ».

Ils complotent pour empêcher les Ribeira de partir.

Il semble que l’assez gros succès en salle du film (un plus d’un million d’entrée en cinq semaines) n’ait pas été prévu lors de la sortie du film qui bénéficia d’un certain rapprochement avec un film sorti en 2011 et qui eut, en plus d’un réel succès public, un grand succès critique Les Femmes du sixième étage.

Pourtant le film de Ruben Alves est, à mon avis, bien supérieur à la bluette surestimée de Philippe Le Guay.

Philippe Le Guay faisait appel à ses souvenirs de gosse de riches pour tenter de s’approcher d’un milieu (les femmes de ménage espagnoles des années 60) vu par les patrons, alors que Ruben Alves parle d’un milieu qui est le sien.

Et ça fait toute la différence, même si certains des « patrons français » sont très sympathiques.

Evidemment, comme toutes les comédies, le film verse un peu dans la caricature : madame Reichert est, à elle seule, une caricature remarquablement incarnée par Nicole Croisille.

Mais contrairement à l’Espagne « de cartes postales » de Le Guay, le Portugal est ici un pays réel qu’on sent dans la très belle scène de fado remarquablement chanté par Catarina Wallenstein.

Tout le casting est excellent, mais outre Nicole Croisille déjà citée, on retient tout particulièrement Chantal Lauby en bourgeoise déjantée : la scène où, avec un pseudo-accent portugais elle envoie paître Nicole Croisille est déjà un morceau d’anthologie !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire