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Tant qu’on a la santé (1966) de Pierre Etaix
1. Insomnie – Un homme qui ne parvient pas à s’endormir décide de lire. Son livre est une sombre histoire de vampires et, au bout du compte, il est terrorisé, y compris par sa compagne qui dort tranquillement à côté de lui.
2. Le Cinématographe – Les tribulations d’un spectateur de cinéma qui, où qu’il aille, se fait prendre son fauteuil, alors que l’écran déverse des flots de publicités pour des produits que le spectateur va retrouver chez des amis chez qui il va dîner.
3. Tant qu’on a la santé – Un jeune homme attend sa fiancée, mais la rue qu’il habite est entièrement occupée par des travaux –et tout particulièrement des marteaux-piqueurs - qui vont bouleverser sa vie sentimentale…
4. Nous n’irons plus au bois – Alors qu’un paysan tente de monter une clôture sur son terrain, un couple de pique-niqueurs parisiens vient s’installer à hauteur de ladite clôture pendant qu’un chasseur solitaire n’attrape aucun gibier. En fait, tout le monde gêne tout le monde.
Des tracasseries juridiques rendaient les films de Pierre Etaix invisibles depuis 10 ans. Les copies étaient en mauvais état et le détenteur des droits refusaient de les restaurer.
Il semble que Pierre Etaix ait pu récupérer ses droits et les copies ont pu être restaurées.
Evidemment, on a beaucoup comparé Etaix et Tati. Le premier débuta d’ailleurs sous les auspices du second comme gagman puis comme assistant. De plus, le comique de situation très peu dialogué, comme un hommage permanent aux « slapsticks » des années 20, n’est que peu pratiqué.
Et comme il est de bon ton de pratiquer l’amalgame entre les deux, on vante également l’un et l’autre. Petit paradoxe, on les vantait également à l’époque pas si lointaine où les films d’Etaix étaient invisibles pratiquement depuis leurs sorties en salle. Comment les juger alors ?
J’avais vu et aimé Tant qu’on a la santé quand j’avais treize ans. Mais les souvenirs d’enfance devraient rester ce qu’ils sont : des souvenirs.
Les gags sont ampoulés, le rythme lent, ce qui est le comble, on en conviendra, pour un hommage aux « slapsticks », et, d’une façon générale, l’humour et la critique de la société de consommation qu’il contient ont pris un sacré coup de vieux, coup de vieux qu’on ne retrouve que très peu dans Mon oncle et pas du tout dans Play Time.
Je n’ajouterai donc pas une voix au chœur céleste qui célèbre Etaix comme un double de Tati. A moins que ses autres films…
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