jeudi 2 février 2023

La Cage aux folles II

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La Cage aux folles II (1981) d’Edouard Molinaro

Renato et Albin ont émigré à Nice. Après une dispute, Albin se retrouve dans une chambre d’hôtel avec un jeune homme qui s’avère être un espion. Juste avant de mourir, l’espion glisse une capsule dans une poche du vêtement d’Albin à l’insu de celui-ci. Le tueur de l’espion est abattu à son tour et Albin a juste le temps de quitter l’hôtel.

 

Mais il a été repéré et un portrait-robot est diffusé. Albin doit s’habiller en homme pour se cacher.

Lorsqu’on fabrique une suite prévue à un gros succès, on le fait souvent dans l’affolement et la confusion. Dans le cas de La Cage aux folles, le succès était prévisible et, par voie de conséquence, la suite aurait dû l’être également. Mais il semble que ça n’ait pas été le cas.

L’intrigue policière semble effectivement avoir été brossée à la va-vite dans le seul but douteux de faire rire un public acquis à la beauferie (genre Bigard) aux turpitudes d’un couple homosexuel particulièrement « voyant ». La culture homosexuelle, très douée pour les recyclages en tous genres, a repris à son compte les meilleurs moments de ce qui pourrait, sans ce recyclage qui fait figure de « blanchiment », passer pour de l’homophobie facile.

Mais il faut bien reconnaître qu’on est loin des grands morceaux de l’opus 1, adapté, il est vrai, d’une pièce qui était originellement bonne et, on le suppose, particulièrement travaillée.

Mis à part deux ou trois bons passages, dus exclusivement à Michel Serrault (le laveur de carreaux et le chœur des femmes), on s’ennuie ferme dans cette histoire de bandits poursuivant notre couple de « folles » au fin fond de l’Italie méridionale (qui rappelle surtout la Sardaigne ou la Sicile) où Albin se voit contraint de jouer les madones paysannes.

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