dimanche 13 septembre 2020

Light of my Life


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Light of my Life (2019) de Casey Affleck
Il y a quelques années, une épidémie étrange, surnommée la peste des femmes, a éradiqué toute la gente féminine de la race humaine.
Curieusement, Rag, une petite fille, n’a pas été atteinte. En revanche, sa mère en est morte. Depuis, elle fuit avec son père qui la fait passer pour un garçon tout en évitant les contacts avec les autres.
Car dans ce monde post-apocalyptique, l’homme ne peut protéger sa fille qu’en fuyant toute société.
La toute première séquence du film n’a rien de fascinant : un homme raconte à sa fille une version « originale » et inédite de l’histoire de l’Arche de Noé (on comprend rapidement pourquoi il est question de ce conte biblique !).
Cette séquence nous fait un peu craindre le pire, d’autant qu’on s’aperçoit assez rapidement qu’on est dans un film postapocalyptique et on craint tout le folklore hystérico-américon sur la violence du « chacun pour soi » que dénonce les bien-pensants américains contre leurs compatriotes tarés, alcooliques, consanguins et trumpistes.
En fait, il n’y a rien de tout ça et la menace (car il y en a une) est diffuse, sauf à la fin du film où elle devient TRÈS effective.
Si bien que le film n’est centré que sur l’attachement réciproque et indéfectible de cette femme et de sa fille, cette fille qui est un trésor à double titre : pour les autres qui pourraient la marchander puisqu’elle est la dernière « femme » sur terre même si elle n’a que onze ans et un trésor pour son père puisqu’elle est toute sa vie depuis la mort de sa mère.
Et on s’attache à cet attachement et on est en pleine empathie avec eux et cette ambiance de fuite « douce » finit par nous envouter.
Casey Affleck, acteur et réalisateur, laisse la lumière à Anna Pniowsky, remarquable interprète du rôle de Rag, dernière représentante de la gente féminine, exactement comme l’était l’interprète du rôle de sa mère, Elisabeth Moss dans la série La Servante écarlate.


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