mercredi 16 septembre 2020

Effacer l’historique

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Effacer l’historique (2020) de Benoît Delépine et Gustave Kervern
Marie, dépressive et alcoolique, fête « seule » les 15 ans de son fils qui est chez son père. Dans un bar, elle rencontre un dragueur avec qui elle va coucher et qui, ayant filmé leurs ébats, va la faire chanter.
La fille de Bertrand ne va plus à l’école parce qu’elle est harcelée depuis qu’elle a été agressée, que l’agression a été filmée et que la vidéo circule sur les réseaux sociaux.
Christine est, sous le nom de Farida, chauffeur VTC et, malgré tout le mal qu’elle se donne, elle ne peut pas, au niveau de la « notation » décoller d’une étoile unique.
A l’instar de Christine, Effacer l’historique n’a qu’une étoile. Et encore !
Je l’avais noté plus sévèrement, mais j’ai décidé d’être plus indulgent pour cinq raisons : les deux superbes prestations de Bouli Lanners (« Dieu » le hacker) et de Benoît Poelvoorde (le livreur de chez « Alimazone »), le pseudo de Christine, Farida, la sonnerie de téléphone de « Miranda », Ban moin an ti bo…  et la dame qui veut se faire retirer un tatouage « J’encule le Père Noël » parce que son fils de sept ans sait désormais lire.
Pour le reste, c’est une bouse !
Vulgaire, lourdingue et, pour tout dire, très con, on se demande d’abord quand ça va commencer, puis on s’aperçoit que ce sera qu’une suite stupide de gags douteux qui vont de la morsure d’un âne (c’est long et pénible !) à un hommage à la fratrie « très classe » Farrelly avec le sperme qui, ici, ne sert plus de gel capillaire (Mary à tout prix), mais de « colle main libre » pour tenir un téléphone portable sur l’oreille : vous admirerez la finesse du gag (comme on avait admiré la finesse de celui des Farrelly).
Si Denis Podalydès et Corinne Masiero sauvent « leurs » mises, Blanche Gardin est décidément complètement lamentable et franchement insupportable dans un personnage tout-à-fait nul qu’elle réussit à rendre encore plus exaspérant. C’est une sorte de Marina Foïs, mais sans le moindre talent !
Ça a la finesse d’un câble d’amarrage pour pétrolier et, une fois de plus, on ne comprend pas l’extrême « indulgence » des critiques.
Mais que la carte puisse vous permettre d’obtenir un Ours d’Argent à Berlin tendrait à prouver, comme le dit un internaute « que le cinéma va [décidément] très mal » !

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