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Who Framed Roger Rabbit ? (Qui veut la peau de Roger
Rabbit ?)
de Robert Zemeckis (1988)
Eddie
Valiant formait avec son frère la meilleure équipe de détectives privés
spécialisés dans les affaires concernant les « Toons », les
personnages de dessins animés. Mais le frère d’Eddie a été tué par un Toon.
Depuis, Eddie ne veut travailler ni avec, ni pour les Toons.
Mais
Maroon, le grand producteur de dessins animés, l’engage tout de même pour qu’il
prouve l’infidélité de Jessica Rabbit, l’épouse de la grande star toon Roger
Rabbit. Eddie prend des photos de Jessica « flirtant » avec Acme,
gagman milliardaire et ami des Toons. Roger est désespéré, mais son optimisme
reprend le dessus.
Acme est assassiné et Roger est
accusé du meurtre. C’est le juge Dermot qui est chargé de l’enquête et il n’est
pas du tout un ami des Toons.
Contrairement
à ce qui fut péremptoirement annoncé à la sortie de cet énorme succès, Qui
veut la peau de Roger Rabbit ? n’a jamais été la première réalisation
mélangeant personnages réels et dessins animés : depuis Emile Cohl dans
les années 20 jusqu’à L’Amour avec des gants de Maurizio Nichetti (film postérieur, il est vrai, à
celui de Zemeckis), en passant par Mary Poppins ou Invitation à la
danse de Gene Kelly, les exemples abondent.
Ceci posé,
le film de Zemeckis est le premier hommage du cinéma « normal » au
cinéma d’animation. Betty Boop, Dafy Duck, Donald, Mickey ou Pluto se croisent
dans cette petite merveille dans laquelle les Toons ne peuvent périr que dans
un bain de la célèbre « trempette », mélange de térébenthine et d’un
certain nombre d’autres ingrédients (je ne me souviens pas exactement de la
formule). Même si le postulat de départ (voir plus haut) n’est pas aussi
original que ce que les publicitaires ont tenté de nous faire croire, la réelle
originalité réside dans le scénario où les Toons sont des personnages à part
entière, vivant dans un monde parallèle (« Toonscity ») mais faisant
de fréquentes incursions dans notre monde.
La mise en
scène est exemplaire et les dialogues font mouche (« Je ne suis pas
vraiment mauvaise, je suis juste dessinée comme ça ! » dit la
plantureuse Jessica Rabbit). Une réussite remarquable.
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