vendredi 11 septembre 2020

Qui veut la peau de Roger Rabbit ?


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Who Framed Roger Rabbit ? (Qui veut la peau de Roger Rabbit ?)
de Robert Zemeckis (1988)
Eddie Valiant formait avec son frère la meilleure équipe de détectives privés spécialisés dans les affaires concernant les « Toons », les personnages de dessins animés. Mais le frère d’Eddie a été tué par un Toon. Depuis, Eddie ne veut travailler ni avec, ni pour les Toons.
Mais Maroon, le grand producteur de dessins animés, l’engage tout de même pour qu’il prouve l’infidélité de Jessica Rabbit, l’épouse de la grande star toon Roger Rabbit. Eddie prend des photos de Jessica « flirtant » avec Acme, gagman milliardaire et ami des Toons. Roger est désespéré, mais son optimisme reprend le dessus.
Acme est assassiné et Roger est accusé du meurtre. C’est le juge Dermot qui est chargé de l’enquête et il n’est pas du tout un ami des Toons.
Contrairement à ce qui fut péremptoirement annoncé à la sortie de cet énorme succès, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? n’a jamais été la première réalisation mélangeant personnages réels et dessins animés : depuis Emile Cohl dans les années 20 jusqu’à L’Amour avec des gants de Maurizio Nichetti (film postérieur, il est vrai, à celui de Zemeckis), en passant par Mary Poppins ou Invitation à la danse de Gene Kelly, les exemples abondent.
Ceci posé, le film de Zemeckis est le premier hommage du cinéma « normal » au cinéma d’animation. Betty Boop, Dafy Duck, Donald, Mickey ou Pluto se croisent dans cette petite merveille dans laquelle les Toons ne peuvent périr que dans un bain de la célèbre « trempette », mélange de térébenthine et d’un certain nombre d’autres ingrédients (je ne me souviens pas exactement de la formule). Même si le postulat de départ (voir plus haut) n’est pas aussi original que ce que les publicitaires ont tenté de nous faire croire, la réelle originalité réside dans le scénario où les Toons sont des personnages à part entière, vivant dans un monde parallèle (« Toonscity ») mais faisant de fréquentes incursions dans notre monde.
La mise en scène est exemplaire et les dialogues font mouche (« Je ne suis pas vraiment mauvaise, je suis juste dessinée comme ça ! » dit la plantureuse Jessica Rabbit). Une réussite remarquable.

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