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La Daronne (2020) de Jean-Paul Salomé
Patience Portefeux travaille pour la brigade des stups. Elle traduit et transcrit les conversations en arabe qu’échangent les trafiquants.
Elle a des problèmes d’argent, car elle doit payer l’EHPAD (très cher) où se trouve sa mère. Dans cet EHPAD, Khadidja s’occupe particulièrement bien de la vieille dame.
Lors d’une de ces écoutes, Patience s’aperçoit que c’est le fils de Khadidja qui doit remonter une importante cargaison du Maroc en camion, via l’Espagne.
Elle décide d’intervenir pour sauver le fils de l’infirmière.
C’est la comédie à succès de la rentrée.
Adapté du roman à succès d’Hannelore Cayre, La Daronne est un très joli film, plaisant et brillant par moments.
Il doit naturellement beaucoup à Isabelle Huppert qui porte le film et qui est, pratiquement, de tous les plans. Mais il doit aussi à des personnages secondaires qui en jettent : les deux trafiquants TRÈS bas de plafond, Scotch (Rachid Guellaz) et Chocapic (Mourad Boudaoud), l’infirmière dévouée Khadidja (Farida Ouchani) et surtout, la mère de Patience (Liliane Rovere), complètement barrée, et la voisine de Patience, Colette Fo (Jade-Nadja Nguyen, une révélation) qui suscite son admiration (« On dirait moi, en chinoise » dit-elle). Même Hippolyte qui n’est pas ma tasse de thé est très bien dans un rôle de flic, un peu moins « porteur », car tout simplement moins « folkloriques » que les rôles précités.
Les dialogues sont brillantissimes (« Parler ne fait pas cuire le riz » dit madame Fo à Patience) et le scénario fourmille de détails hilarants comme l’utilisation « originale » des Chamonix Orange et la présence du proche « collaborateur » de Patience, un chien renifleur (de drogues), réformé de la police et nommé ADN.
Une comédie vive, intelligente et, ça devient rare… drôle ! Un comble !
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