vendredi 19 février 2021

21 nuits avec Pattie

 

21 nuits avec Pattie (2015) d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu

Caroline vient de perdre sa mère.

En fait, elle ne l’avait pas vu depuis des années et elle débarque dans le village du sud où elle vivait pour organiser l’enterrement et voir ce qu’elle pourra faire avec la maison.

Une fois sur place, elle fait la connaissance de Pattie qui était à la fois la confidente, l’amie, la gouvernante, la cuisinière et la femme de ménage de la mère de Caroline.

Mais le corps de la défunte disparaît mystérieusement.

Ça se passe dans le midi. Ça parle pointu (mauvais signe, déjà !). La maison est grande et belle, la piscine élégante avec sa margelle de bois « exotique ». Le vin vient du « petit producteur local » et on mange des daubes.

Bref, ça se veut hédoniste et ça n’est que bobo jusqu’à la nausée.

Et puis qu’est-ce que c’est que ces coquetteries chichiteuses de réalisation, comme de passer du 1.37 (pendant tout le film) au 1.66 dans la séquence de fin !?

André Dussollier joue, plutôt bien, le rôle d’un nécrophile mythomane que l’héroïne, gentille gourde interprétée par Isabelle Carré qui a souvent l’air de se demander ce qu’elle fait, persiste à prendre pour J.M.G. Le Clezio dont elle est persuadée, la pauvre fille, être sa progéniture !

C’est excessivement bavard et Karine Viard nous fait, une fois de plus, profiter « ad nauseam » de la vie intense de l’entrecuisse de son personnage. Elle ne parle que de cul, un peu comme ces petits enfants espiègles qui disent « Pipi, caca ! » et courent se cacher après ! Du coup, on se demande si Karin Viard ne commence pas à faire du « parler cru » (ou « parler cul »), son fonds de commerce.

D’ailleurs, c’est Caroline, l’héroïne du film, qui le dit : « Vous faites tous chier avec vos histoires de cul !». Le cul, c’est comme la bonne bouffe : c’est sympa de manger, mais en parler, ça lasse beaucoup.

Pour filer la métaphore culinaire, je dirais que les frères Larrieu, comme leur personnage Pattie, font de la daube, mais celle de Pattie a l’air excellente. La leur manque de cuisson, de vin, d’épice et de chair. Bref, cinématographiquement, elle ne ressemble à rien d’autre qu’à… de la daube.

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