dimanche 7 février 2021

Fences

 

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Fences (2016) de Denzel Washington

Tom Maxson est employé municipal à Pittsburgh.

Il rêvait de devenir joueur de Baseball professionnel, mais il a dû renoncer pour faire vivre sa famille.

Dans sa modeste maison de Pittsburgh, où il vit avec Rose, sa femme et Cory, son plus jeune fils, il s’occupe aussi, par moments, de Gabriel, son frère handicapé mental qui est le réel propriétaire de la maison.

Je n’ai jamais eu d’affinité particulière pour la Mort d’un commis voyageur. D’ailleurs, le théâtre américain ne m’a jamais enthousiasmé.

Il est assez curieux qu’une culture qui a donné d’admirables fleurons à la littérature mondiale et qui est la première dans le domaine cinématographique ait pu nous abreuver d’œuvres théâtrales aussi insipides.

Pour le coup, je mettrai dans le même sac tous les « grands » Américains, d’Eugène O’Neill à Arthur Miller en passant par l’incontournable et soporifique Clifford Odets et à l’exception de quelques pièces de Tennessee Williams et des œuvres d’Edward Albee et de David Mamet. Il faut dire que je suis très loin de tout connaître sur le sujet.

Tout ce que je peux dire concernant cette pièce d’August Wilson, c’est qu’elle est médiocre, verbeuse, soûlante et parfaitement inintéressante.

Dénoncer l’origine théâtrale d’un film, c’est une tarte à la crème de la critique, pas toujours justifiée.

Mais il faut bien reconnaître que ça l’est quelquefois. Et ici, c’est tout particulièrement le cas et comme « l’œuvre » originale ne vaut pas tripette et que l’adaptation de cette médiocre pièce est co-signée par son médiocre auteur et par le médiocre réalisateur-cabot qui s’attribue le rôle principal, c’est pire ! Et la participation (non créditée) de Tony Kushner, auteur du très beau Angels in America, n’a pas pu réinjecter un peu de talent dans ce brouet. Penser que ce machin a obtenu le prix Pulitzer plonge dans des abîmes de perplexité.

D’ailleurs, les récompenses et nominations pleuvent sur cette nullité logorrhéique d’une bêtise sidérale : Top Ten des films de 2016, Golden Globes dont un obtenu pour la « prestation » du nullissime Washington, oscars dont celui de la « Meilleure Actrice pour un second rôle » pour Viola Davis qui mérite largement l’Oscar, mais pour « Second Rôle » alors que le rôle est aussi important que celui de son vieux con de mari (dans le film).

Car le pire de ce qu’on peut reprocher à cet immonde nanar, c’est surtout qu’il nous raconte (mal) l’histoire sans intérêt d’un tyran domestique, veule, lâche, grande gueule et un peu maquereau (il vit largement des avantages sociaux de son frère handicapé). Il n’y a rien d’intéressant dans le portrait de ce sale type qui est aussi un pauvre type.

Pour ce qui est du casting, Denzel Washington cabotine jusqu’à la nausée - enfin, la nôtre ! -, aussi mauvais comédien que réalisateur ici. Dans son sillage, Myktti Williamson, tout heureux d’avoir un « rôle à oscar » (mais lui n’aura rien !), celui du frère Neu-Neu, en fait des caisses et est donc mauvais comme un cochon.

Le reste de la distribution semble n’être là que pour servir la soupe tant au réalisateur-cabot qu’au personnage de vieux con. Ils font bien le job, mais sans conviction (on les comprend !) sauf la grande Viola Davis, superbe, qu’on avait beaucoup aimé dans La Couleur des sentiments.

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